lundi 20 avril 2015

Cibles de réduction d’effectifs dans les ministères – Le Parti libéral doit d’abord soigner sa dépendance au privé!




Cibles de réduction d’effectifs dans les ministères – Le Parti libéral doit d’abord soigner sa dépendance au privé! 

16 avril 2015

La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, propose au gouvernement une alternative aux mises à pied dans le réseau public : mettre fin à la sous-traitance abusive qui coûte cher aux contribuables et soutenir l’expertise du réseau public.

« Plutôt que d’imposer des cibles de réduction d’effectifs dans ses ministères, le Parti libéral doit soigner sa dépendance au privé! Le recours à la sous-traitance coûte cher aux contribuables, alors que le réseau public compte des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses compétentes. S’il manque de têtes et de bras pour mener ses projets et livrer les services que la population est en droit de recevoir, le gouvernement devrait investir dans le renouvellement de la fonction publique et dans l’embauche de personnel en quantité suffisante », indique la députée solidaire, rappelant que le gouvernement lui-même s’est placé dans cette situation de vulnérabilité en choisissant de couper dans les effectifs et de geler les embauches dans la fonction publique.

« Le recours aux fournisseurs privés entraîne une foule de conséquences sur les finances publiques : échéanciers retardés, projets annulés, explosion des coûts de contrat, frais juridiques pour régler des litiges entre le gouvernement et les sous-traitants, frais administratifs pour gérer la sous-traitance, voire même une éventuelle collusion entre firmes privées. Juste dans le secteur des services et de la construction, le recours à la sous-traitance représente plus de 8 000 contrats totalisant plus de 4 milliards de dollars annuellement! Le gouvernement ferme les yeux sur du gaspillage de deniers publics pendant que des fournisseurs s’en mettent plein les poches, c’est inquiétant! », poursuit Mme Massé.

Manon Massé a présenté jeudi matin une motion en appui à la campagne du Syndicat de la fonction publique du Québec pour que l’Assemblée nationale reconnaisse les impacts pernicieux de la sous-traitance. Sans surprise, la motion solidaire a été rejetée par le gouvernement.

Que l’Assemblée nationale prenne acte que le recours à la sous-traitance par le gouvernement, représentant notamment plus de 8000 contrats totalisant plus de 4 milliards $ dans le secteur des services et de la construction, entraîne des coûts supplémentaires pour l’ensemble de la société québécoise, pouvant aller jusqu’au double du prix par rapport à l’exécution par le personnel de la fonction publique.

Que l’Assemblée nationale reconnaisse que le recours à la sous-traitance renforce la dépendance de l’État québécois face à ses fournisseurs, ce qui entraîne d’autres problèmes qui se transforment en gaspillage de deniers publics : échéanciers retardés, projets annulés, explosion des coûts de contrat, frais juridiques pour régler des litiges entre le gouvernement et les sous-traitants, frais administratifs pour gérer la sous-traitance, voire même une éventuelle collusion entre firmes privées.

Que l’Assemblée nationale rappelle au gouvernement qu’il s’est placé lui-même dans cette situation de vulnérabilité en choisissant de couper dans les effectifs de la fonction publique ou encore d’interdire l’embauche de personnel nécessaire à la livraison efficace des services à la population.

 Que l’Assemblée nationale exige du gouvernement du Québec qu’il cesse d’avoir recours à la sous-traitance et qu’il investisse dans le renouvellement de la fonction publique et l’embauche du personnel en quantité suffisante pour livrer les services auxquels ont droit les Québécoises et les Québécois.


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