vendredi 3 avril 2015

La Palestine devient membre de la CPI et veut juger les dirigeants israéliens



La Palestine devient membre de la CPI et veut juger les dirigeants israéliens 

lundi 30 mars 2015

La Palestine devient formellement mercredi membre de la Cour pénale internationale (CPI) avec l'intention d'y faire juger les dirigeants israéliens pour crimes de guerre ou liés à l'occupation, malgré les incertitudes attachées à ce nouveau chapitre du conflit.
Cette adhésion est un pas de plus dans la confrontation diplomatique et judiciaire engagée en 2014 par la direction palestinienne.
C'est aussi une démarche aux conséquences incertaines, non seulement parce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres dirigeants israéliens semblent loin de comparaître un jour à La Haye, siège de la CPI, mais aussi parce qu'on ignore où mènera cette nouvelle dégradation annoncée dans les relations.
Les Palestiniens disent n'en avoir cure. Exaspérés par des décennies de vaines négociations, sans aucune perspective de voir naître prochainement l'Etat auquel ils aspirent depuis longtemps, ils ont fait le choix d'internationaliser leur cause. Fin 2014, ils ont décidé de rejoindre la CPI, qui a pour vocation de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, après avoir vu rejeter par le Conseil de sécurité un projet de résolution mettant fin à l'occupation sous trois ans.
"La Palestine emploie et continuera à employer tous les moyens légitimes à sa disposition pour se défendre contre la colonisation israélienne et les autres violations du droit international", disait alors le dirigeant palestinien Saëb Erakat. La CPI était brandie de longue date comme l'une des armes ultimes des Palestiniens. Depuis, ils en ont dégainé une autre sur la voie du non-retour: la fin de la coopération sécuritaire, cruciale, avec les Israéliens.
Les rapports ont continué à se tendre. L'éventualité d'enquêtes de la CPI révulse Israël. M. Netanyahu a accusé le gouvernement palestinien, incluant le Hamas considéré comme terroriste par Israël, de "manipuler" la Cour.
En représailles, Israël a cessé de reverser à l'Autorité palestinienne les plus de 100 millions d'euros de taxes qu'il prélève chaque mois pour son compte.
Les récentes élections israéliennes ont donné lieu à une nouvelle surenchère. M. Netanyahu a enterré l'idée d'un Etat palestinien si - comme ce fut le cas - il restait à son poste.
Depuis, M. Netanyahu a accepté de débloquer les sommes dues à l'Autorité palestinienne, essentielle aux finances d'une institution aux abois qui fait vivre des dizaines de milliers de Palestiniens.



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