lundi 27 avril 2015

Le maintien en détention d'un militant étudiant dénoncé



Le député de Québec solidaire Amir Khadir et l'avocat Julius Grey dénoncent la détention préventive du militant étudiant Hamza Babou, arrêté à la suite de levées de cours houleuses à l'UQAM. Un juge de la cour municipale de Montréal a décidé de la garder derrière les barreaux dans l'attente de son procès. 

Le maintien en détention d'un militant étudiant dénoncé 

Mise à jour le dimanche 26 avril 2015 à 17 h 26 HAE

Un texte de Marie-Ève Maheu



« On assiste à une judiciarisation, certains parleraient d'une criminalisation, de la contestation politique », a déploré Amir Khadir en conférence de presse dimanche.

« Alors que plusieurs bandits que nous avons pu voir passés devant la commission Charbonneau continuent à courir en toute liberté, il y a un sentiment de deux poids deux mesures », a-t-il ajouté.

Il presse les juristes, les associations de défense des droits et le public à faire entendre leur voix dans le dossier. « On doit se demander si c'est comme ça en démocratie qu'on protège le droit des individus, le droit à la dissidence, le droit à la grève, et même le droit des accusés. »

Le député était accompagné de Julius Grey, spécialiste des droits de la personne, qui croit lui aussi que le maintien en prison d'Hamza Babou est un « geste punitif » injustifié.

« C'est vraiment insolite. L'incarcération dans l'attente d'un procès doit être pour les cas les plus exceptionnels, et cela n'en ait pas un. » — Julius Grey

Il souligne que des accusés d'homicide involontaire sont souvent libérés sous caution.

Hamza Babou fait face à 12 chefs d'accusation de voies de fait, d'agression armée (pour avoir utilisé des serpentins en aérosol), de menaces de mort ou de lésions corporelles et d'attroupement illégal.


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