vendredi 4 septembre 2015

Commission Robillard – Un rapport à tabletter




Commission Robillard – Un rapport à tabletter 

31 août 2015

La députée solidaire de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, demande au président du Conseil de trésor, Martin Coiteux, de ramener la commission Robillard à l’ordre : son objectif était de trouver des solutions au gaspillage de fonds publics, pas de planifier le démantèlement de l’État.

« La Commission Robillard veut-elle vraiment céder la souveraineté fiscale du Québec à Ottawa ? J’ai dû lire deux fois pour être sûre que Mme Robillard était sérieuse ! La priorité du gouvernement du Québec devrait-elle être de jouer dans les structures ou plutôt de s’attaquer résolument à l’évasion fiscale ? » demande Mme Massé, rappelant qu’Ottawa n’a pas de leçon à donner au Québec en matière de fiscalité, surtout lorsqu’il s’agit de lutte aux paradis fiscaux. « Les principaux leviers de lutte aux paradis fiscaux sont à Ottawa et ils ne font qu’empirer le problème depuis des décennies. Chaque année, 200 milliards $ échappent à l’Agence du revenu du Canada. »

Perdre Revenu Québec priverait les Québécois et les Québécoises de la capacité de créer de mesures fiscales particulières telles que le Régime Épargne-Actions.
#### « Le gouvernement de Québec semble oublier que la légitimité de la commission Robillard provient du débat démocratique. Il semble préférer manœuvrer et manipuler l’opinion publique pour imposer son agenda à partir de solutions simplistes et illégitimes. Un Bureau permanent de révision des programmes ne doit pas remplacer les débats démocratiques. Personne au Québec n’a voté pour ça », poursuit Mme Massé.

Québec solidaire rappelle que les Québécois et les Québécoises sont content.es de pouvoir compter sur des sociétés d’État rentables comme la SAQ, dont les profits dépassent le milliard de dollars, alors que le gouvernement Couillard peine à redresser l’économie et à livrer les emplois promis aux dernières élections.

« Libéraliser le marché de l’alcool serait une grave erreur économique dans la situation actuelle. Cette solution a échoué un peu partout, dont en Alberta, où l’alcool ne coûte pas moins cher et les employés gagnent des « peanuts ». Si les coûts semblent moins élevés dans le privé que pour la SAQ, c’est simplement parce que le secteur privé vend des produits moins diversifiés et de qualité inférieure, abandonne les régions et baisse les conditions de travail de ses employé.e.s. Appauvrir les travailleurs et les travailleuses, s’attaquer à un fleuron du modèle québécois, c’est ça la solution au gaspillage d’une commission qui nous a couté une fortune ? » s’interroge Mme Massé.


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