mercredi 28 décembre 2016

En Israël, des messages pourraient bientôt être supprimés d'Internet 


Une chance que le gouvernement d'Israël respecte la liberté d'expression:



En Israël, des messages pourraient bientôt être supprimés d'Internet  

lundi 26 décembre 2016

En Israël, certains messages pourraient bientôt être supprimés d'Internet, car ils seraient considérés comme incitant aux violences palestiniennes. Le projet de loi n'a pas encore été adopté mais il a été approuvé par des ministres israéliens. S'il était adopté par le Parlement, le texte, connu désormais en Israël sous le nom de « projet de loi Facebook », permettrait au gouvernement de demander à un tribunal de supprimer d'un site web un contenu considéré comme incitant à la violence.
Le contenu serait retiré dans les cas où il pose « un vrai risque pour la sécurité d'une personne, du public ou de l'État », a déclaré dans un communiqué la ministre de la Justice Ayelet Shaked, fervente partisane du texte. Mais ce projet suscite l'inquiétude d'ONG et de Palestiniens qui craignent qu'il ne porte atteinte à la liberté d'expression et d'information.
Israël a tenu cette année des discussions avec des responsables de Facebook à ce sujet, et en septembre, Ayelet Shaked avait affirmé que le géant américain avait supprimé 95 % des publications qu'Israël lui avait demandé de retirer. Dimanche, la ministre a indiqué qu'en 2016, 71 % des 1 755 demandes qu'Israël avait présentées à des sociétés d'Internet concernant le retrait de contenu avaient reçu une réponse favorable. Elle a cependant souligné qu'il était important qu'une telle collaboration soit « obligatoire ». « La nouvelle loi est essentielle pour nous donner les outils afin d'agir immédiatement et supprimer du contenu qui pourrait mener à des actes terroristes et au meurtre », a renchéri le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan, autre défenseur du projet de loi.
Selon l'Institut pour la démocratie en Israël, le projet est « sans précédent » dans sa forme actuelle, comparé à d'autres législations ailleurs dans le monde. Il a dit craindre qu'il ne « facilite un niveau de censure disproportionné ». Les Palestiniens redoutent aussi que cette campagne ne conduise à une censure de l'information et soupçonnent Israël d'être derrière la fermeture de deux comptes en septembre. Facebook s'était alors excusé pour avoir temporairement rendu inaccessibles deux comptes liés à des sites d'information palestiniens critiques d'Israël, parlant d'une « erreur ». L'État hébreu assure qu'Internet a joué un rôle-clé dans l'incitation aux violences perpétrées contre les Israéliens par des Palestiniens depuis octobre 2015.


(26-12-2016 - avec les agences de presse)


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