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Entrevue avec Amir Khadir
30 Juin 2011 à 07h00
par Alexis Bourque Bouliane, journaliste
Près de quatre-vingts de personnes se sont rendues à la salle communautaire de la municipalité de St-Julien mercredi le 23 juin dernier, alors qu’Amir Khadir, député de la circonscription de Mercier et co porte-parole du parti Québec Solidaire, était sur place. Nous avons profité du passage de M. Khadir dans la région pour lui poser quelques questions.
Courrier Frontenac : Qu’est-ce qui vous amène à St-Julien?
Amir Khadir : J’ai été invité par M. Jacques Longtin, un résident de la municipalité et ancien organisateur pour le Parti québécois. Nous avons tenu une assemblée d’information dans le but de tester l’intérêt des gens de la région et nous avons eu une belle réponse, il y avait près de quatre-vingts personnes et plus du quart sont devenus membres et d’autres l’étaient déjà.
C.F. : Est-ce la première fois que vous venez à St-Julien ?
A.K. : Oui, c’est ma première fois, j’étais venu à Thetford il y a peu de temps pour visiter la mine de Lab Chrysotile.
C.F. : Pouvez-vous me faire une petite description de votre parcours?:
A.K. : Je vis au Québec depuis l’âge de 10 ans, j’ai étudié en physique et ensuite en médecine, j’ai toujours été impliqué dans toutes sortes de mouvements sociaux, étudiants et communautaires, j’ai fait, dans les années 90, de la coopération internationale. Un jour, le Bloc québécois m’a demandé pour être candidat dans Outremont. Quelques années auparavant, je m’impliquais aussi dans une initiative qui s’appelait le Rassemblement pour une alternative politique. Il y a eu une lente construction de tout ça pendant quelques années qui a abouti à la fondation de l’Union des forces progressistes en 2002, en 2003 j’en suis devenu le porte-parole et quelques années plus tard, il y a d’autres mouvements qui se sont joints à nous pour former Québec Solidaire. J’ai été élu en 2008 dans la circonscription de Mercier.
C.F. : Avez-vous un candidat dans votre mire pour les prochaines élections provinciales dans la circonscription?
A.K. : Il y a sûrement des gens qui sont intéressés parmi ceux qui sont venus à l’assemblée, mais on n’en est pas rendus là. On doit d’abord travailler à constituer une association et ce sont les gens localement qui vont décider qui va les représenter.
C.F. : Qu’est-ce qui vous a incité à vous lancer en politique et à former Québec Solidaire?
A.K. : Partout dans le monde, les gens se rendent compte qu’il y a un modèle économique qui ne fonctionne pas. De manière cyclique, il y a des gens au sommet du pouvoir financier et industriel qui plongent nos sociétés dans des crises, parce que les pouvoirs démocratiques échappent à la population, les institutions qui, supposément devaient transmettre la volonté des peuples, protéger le bien public sont dévoyés, sont mis au service d’une élite financière et d’une élite d’affaires qui contrôle les règles du jeu, les décisions économiques. Il faut offrir un autre modèle et depuis la fin des années 90, il y a beaucoup de gens qui sans avoir un modèle prédéfini de ce que pourrait être un autre monde pensent quand même qu’un autre monde est possible.
On n’est pas obligés de perpétuer un modèle économique qui génère des guerres. L’économie basée sur les énergies fossiles et l’exploitation sans frein des ressources a généré plusieurs guerres très meurtrières.
MON RAJOUT :
J'ai été à l'événement au Carré St-Louis organisé par le Comité National Républicain pour l'accueil du petit couple royal.
J'y ai pris des photos je vous mettrais un article sur l'événement dans les jours à venir.
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