vendredi 27 décembre 2013

10 réponses à 10 questions

Je met cet article au complet par solidarité



10 réponses à 10 questions

TransCanada veut passer son Oléoduc à travers le Québec pour acheminer plus de pétrole bitumineux d’Alberta vers l’Atlantique et l’exporter.

Le Québec en retirera-t-il des avantages? 10 réponses à 10 questions.

1. Moins de trains de pétrole dans nos villages?
L’oléoduc ne remplacera pas les trains. Les trains vont continuer à transporter le pétrole de schiste des États-Unis d’ouest en est via le Québec. L’oléoduc vient s’ajouter pour acheminer 1.1 million de barils supplémentaires par jour de pétrole bitumineux d’Alberta vers l’Atlantique. Voulons-nous devenir la voie de passage du pétrole albertain?


2. Le pétrole, on en a tous besoin?
Dans la société actuelle, c’est vrai, on est prisonnier de l’auto et des pétrolières (50% de notre énergie), Mais le pétrole n’est pas inépuisable et il est en train de nous empoisonner et de débalancer le climat de la planète. Il ne faut pas plus de pétrole mais moins de pétrole. Il faut apprendre vite à remplacer le pétrole.


3. Moins de dépendance du pétrole étranger?
Le pétrole raffiné au Québec provient principalement d’Afrique (39%), de la Mer du Nord (29%) et de Terre-Neuve (12%). C’est un pétrole léger et nos raffineries (Ultramar à Lévis et Suncor à Montréal) ne sont pas équipées et ne semblent pas intéressées à s’équiper pour raffiner le pétrole lourd d’Alberta. Pourquoi prendre des risques pour du pétrole sale destiné aux autres et dont on n’a pas besoin?


4. Du pétrole moins cher à la pompe?
Le pétrole de l’Ouest est moins cher dans l’Ouest. Mais rendu dans l’Est, il sera compétitif avec le pétrole de l’extérieur, donc au même prix.


5. Moins de pollution?
L’extraction du pétrole bitumineux utilise beaucoup plus d’énergie et d’eau, émet beaucoup plus de gaz à effet de serre et endommage beaucoup plus l’environnement que le pétrole conventionnel. Son empreinte écologique se voit de l’espace, mais on veut tripler sa production d’ici 2030. Allons-nous les encourager?


6. Moins de dangers d’explosion et de déversement?
Les déversements de pétrole par oléoduc sont 3 fois plus importants que ceux par train. Dans l’explosion de l’oléoduc de Embridge à Kalamazoo au Michigan en 2010, les employés ont fermé les valves 17 heures après la première alerte, 3.7 millions de barils ont été déversés dans une rivière, le nettoyage n’est pas encore terminé et a coûté plus d’un milliard. Il y a plusieurs centaines de fuites d’oléoducs par année. L’Office National de l’Énergie (ONE), chargé de la sécurité des oléoducs au Canada, a reconnu que 83 stations de pompage de l’oléoduc de Embridge sur 125 n’avaient pas de bouton d’arrêt d’urgence, une exigence depuis 1994, mais n’a rien fait pour exiger les corrections. Peut-on se fier aux promesses des compagnies?


7. Des emplois pour des régions défavorisées?
L’oléoduc crée peu d’emplois locaux et pour peu de temps durant sa construction, et encore moins pour la maintenance. On pourrait créer beaucoup plus d’emplois locaux si on développait sérieusement les énergies sans pétrole : la biométhanisation, la biomasse, l’écoconstruction, les panneaux solaires, la géothermie, l’éolien, l’économie d’énergie, etc.


8. Les redevances peuvent aider les villages du Haut-Pays?
Les redevances que fait miroiter TransCanada risquent fort de devenir une mauvaise affaire. Des contrats signés en privé, sous pression et sans information légale sont souvent trompeurs. Les propriétaires et les municipalités risquent de perdre plus d’argent que ce qu’ils pourraient recevoir parce que personne ne voudra acheter ou assurer des propriétés situées aux alentours d’un oléoduc. Et qui voudra prendre des vacances dans un parc régional traversé ou contaminé par un oléoduc?


9. Ça va se faire de toutes façons : autant en profiter?
Au contraire, cette fois-ci, le Québec détient la carte maîtresse. Pour produire plus de pétrole bitumineux, l’Alberta doit pouvoir le vendre, c’est-à-dire l’exporter. Les Chinois, les Coréens, les Américains, qui sont déjà propriétaires à 70%, veulent ramener ce pétrole chez eux. La Colombie Britannique a bloqué l’oléoduc projeté vers le Pacifique. L’oléoduc projeté vers le centre des États-Unis fait face à beaucoup d’opposition. Si le Québec refuse de laisser passer l’oléoduc projeté vers l’Atlantique, l’Alberta et le Canada ne pourront pas aller de l’avant. La décision du Québec sera déterminante pour l’avenir des sables bitumineux, de la planète et de l’ère post-pétrole.


10. TransCanada est une compagnie fiable?
TransCanada est une multinationale canadienne qui a son siège social à Calgary, spécialisée dans les projets d’infrastructures énergétiques : oléoducs, pipelines pour le gaz, parcs éoliens, etc. Sa fiche est loin d’être parfaite. On l’a vu dans les projets éoliens, comme toutes les compagnies, elle veut dépenser le moins possible et faire le plus d’argent possible. Il ne faut pas la croire sur parole, pas plus que le Groupe conseil UDA qui négocie pour elle avec les propriétaires et les 51muncipalités.et 15 MRC concernées par son projet d’oléoduc Énergie Est. Le Mouvement Stop Oléoduc est là pour défendre le point de vue des citoyens.



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