dimanche 15 décembre 2013

Gaza transformée en décharge à ciel ouvert par la crise énergétique



Gaza transformée en décharge à ciel ouvert par la crise énergétique

jeudi 28 novembre 2013, par La Rédaction

Un enfant de dix ans mène sa charrette tirée par un âne entre les ordures qui s’amoncellent dans les rues de Gaza. Le territoire palestinien en est revenu à la traction animale pour suppléer les véhicules des éboueurs immobilisés par la pénurie de carburant.

Le garçon, Alaa, pieds nus, aide son père, Mahmoud Abou Jabal, 55 ans, à collecter les détritus dans ce quartier huppé de Gaza, où son attelage était jusqu’alors indésirable.

"Au début, nous ramassions les ordures autour de l’hôpital Al-Chifa, mais à présent nous le faisons aussi devant les maisons et les magasins", explique le père.

"Sans cette pénurie de carburant, nous n’aurions pas cette opportunité, ils nous payent 700 shekels (140 euros) par mois ce n’est pas assez pour répondre à nos besoins, mais c’est mieux que rien", raconte Mahmoud Abou Jabal, "je dois nourrir mes 12 enfants et l’âne".

Le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a mis en garde mercredi contre les conséquences du tarissement du trafic de carburant égyptien par les tunnels de contrebande sous la frontière avec la bande de Gaza, d’environ un million de litres par jour en juin, à entre 10.000 et 20.000 litres par semaine.

Cette pénurie, due à la démolition de centaines de tunnels par l’armée égyptienne, à la suite de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet, a entraîné l’arrêt le 1er novembre de l’unique centrale électrique de Gaza, où les coupures de courant atteignent désormais 16 heures par jour.

"Le secteur le plus touché est celui de l’eau et de l’hygiène", précise l’Ocha, soulignant que, faute d’électricité, l’une des principales stations de traitement des eaux de Gaza a cessé de fonctionner le 13 novembre, et plus de 35.000 m3 d’eaux d’égout ont débordé dans les rues d’un quartier de la ville.

Le ministre des Municipalités du gouvernement du Hamas, au pouvoir à Gaza, a annoncé dimanche l’arrêt, faute de carburant, du ramassage des ordures par les véhicules des éboueurs, qui collectaient 1.700 tonnes par jour.

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