vendredi 5 septembre 2014

Ristigouche Sud-Est poursuivie par une grande pétrolière: « Le ministre Moreau doit cesser de tergiverser et intervenir »



Ristigouche Sud-Est poursuivie par une grande pétrolière: « Le ministre Moreau doit cesser de tergiverser et intervenir » 

3 septembre 2014

La porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, presse le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, de soutenir financièrement la municipalité de Ristigouche Sud-Est, en Gaspésie, face à la poursuite bâillon de 1,5 millions $ intentée par la compagnie pétrolière Gastem.

« Rencontré par le maire de Ristigouche Sud-Est hier, le ministre Moreau a refusé d’acquiescer aux demandes de la petite municipalité. Quelle insensibilité! » s’est émue la députée de Gouin, Françoise David qui a elle-même réitéré son appui total au maire François Boulay lors d’une rencontre. Avec ses 168 habitants, le budget de Ristigouche Sud-Est ne couvre même pas les dépenses que devra encourir la municipalité pour se défendre, alors qu’elle n’a fait que son devoir légitime, soit de protéger son bien commun : l’eau potable du village. »

La pétrolière Gastem a intenté une poursuite après que le conseil municipal ait adopté un règlement protégeant les sources d’eau potable de son territoire en mars 2013. En août dernier, le gouvernement adoptait à son tour un règlement allant dans le même sens, pour l’ensemble du territoire québécois, un règlement qui aurait empêché Gastem de procéder à des forages à moins de 30 mètres de la rivière Kempt et à moins de 100 mètres d’un puits artésien.

Le maire François Boulay veut que le gouvernement lui accorde une aide financière pour se défendre en cour ou que le ministre Moreau s’implique pour faciliter des négociations avec l’entreprise pétrolière. Pour Françoise David, le ministre Moreau n’a aucune raison de refuser de s’immiscer dans une affaire déjà en cour, alors qu’un précédent existe : en 2010, la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, avait aidé la ville de Windsor qui était poursuivie par la compagnie Domtar.

« En raison du caractère exceptionnel de la poursuite, le gouvernement libéral de l’époque avait agi. Pourquoi faire autrement aujourd’hui? Est-ce que l’appartenance libérale du président de Gastem,- Raymond Savoie a été ministre libéral de 1985 à 1994, a eu un impact dans la décision du ministre? », questionne la députée de Gouin.

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