Rien de mieux qu'un rejeté, rien de mieux qu'un blessé !

Ma pensée, ma réflexion, pourquoi je me bat:

Rien de mieux qu'un rejeté, rien de mieux qu'un blessé ! 

Par Sergio de Rosemont

Rien de mieux qu'un rejeté, rien de mieux qu'un blessé !

Rien de mieux qu'un rejeté pour comprendre un autre rejeté.

Rien de mieux qu'un blessé intérieurement pour comprendre un autre.... blessé.

À travers mes rages et mes colères passées il m'est possible de comprendre celles du rejeté.

Il m'arrive parfois que leurs blessures actuelles me fasse remonter les douleurs des blessures d'un passé lointain et parfois très lointain.

Comme si ces douleurs du passé en deviendraient ma force au combat.

Comme si ces larmes d'acide lointaines versées à l'intérieur de mes entrailles en deviendraient l'énergie de mon combat.

Lorsque je vois ce noir, cet arabe qu'on méprise, je ressens comme une part de moi en eux ou une part d'eux en moi.

Lorsque je vois cet itinérant méprisé, je ressens comme une part de moi en eux ou une part d'eux en moi.

Ce combat social en devient comme une nécessité pour moi.

Ma plume en devient comme mon épée.

Mes textes en deviennent comme mes boulets de canons.

Chaque petite victoire sociale en devient comme un baume déposé sur cette colère intérieure.

Je me doute que le jour où je ne serais plus là qu'il restera encore des injustices à combattre, d'autres combats à mener.

Mais je me bat tout de même des fois que le peu que j'aurais fait comme combat puisse aider à faire avancer des bataille, alors mes combats n'auront pas été vains !

Le Rejet, oui on m'a fait manger de ce pain et on m'a aussi souvent fait boire à cette Coupe du Mépris.

Oui on m'a fait manger de ce pain et boire de cette coupe plus souvent qu'à mon tour au point d'en faire vomir mon âme.

Ce Pain du Rejet et cette Coupe du Mépris qui vous déchire l'âme au plus profond de l'être à en ressentir encore les douleurs de ces blessures morales plusieurs années après.

Oui j'ai déjà eu dans mon passé à goûter à ce Pain du Rejet et à cette Coupe du Mépris.

Et oui je continu le combat car il n'y a rien de mieux qu'un rejeté, rien de mieux qu'un blessé.

Rien de mieux qu'un rejeté, rien de mieux qu'un blessé !