jeudi 21 janvier 2016

Lettre de Québec Solidaire-Berthier au ministre de l’Éducation


Je partage à titre d'information:



Lettre de Québec Solidaire-Berthier au ministre de l’Éducation 

16 janvier 2016

Cet automne, le gouvernement libéral s’évertue à vouloir notre bien en imposant l’appauvrissement et la dégradation des conditions de travail de 600 000 travailleuses et travailleurs du secteur public. Cela nuira sérieusement aux services en éducation qui sont déjà mal en point, puisque, depuis 5 ans, les vieux partis ont volé près d’un milliard de dollars à l’école publique. Ces compressions affectent directement les services aux élèves, fragilisent les conditions de travail du personnel et augmentent la facture refilée aux parents. Vous qui tenez tant à gérer les finances publiques comme «un bon père de famille»!

On sait pourtant que la dette s’amenuise d’elle-même à mesure que le PIB augmente et que les taux d’intérêts diminuent, mais cela, vous vous gardez bien de nous l’expliquer! Votre gouvernement s’entête à faire de petites économies sur le dos de nos enfants. À longue échéance, va-t-on réellement économiser? Va-t-on véritablement donner un meilleur avenir à chacun d’eux?

Permettez-nous d’en douter. Quand un enfant a de graves problèmes de lecture au primaire, il part perdant dans la vie. Un jeune adulte peu scolarisé éprouve des difficultés à se construire un avenir professionnel et la société  doit le prendre en charge. Pour vous, c’est ça, garantir l’égalité des chances ? Non! Pour accomplir votre mission, il faut réinvestir dans l’école publique et annuler les compressions budgétaires en éducation.

Monsieur Blais, vous dites qu’on n’a pas d’argent. Mais, de l’argent, il y en a! Il dort dans les coffres. Il vous suffit de suspendre les versements au Fonds des générations et de recommencer à engranger quand l’économie ira mieux. Nous vous rappelons que depuis 2010, près de 2,5 milliards de dollars ont été versés à ce Fonds et le gouvernement prévoit y verser encore près de 4 milliards pour les deux prochaines années.

Avec cet argent, vous pourriez enfin construire des espaces sains pour les élèves et le personnel. Il est inacceptable et indécent que des problèmes de moisissures mettent en péril la santé et la sécurité dans plusieurs établissements au Québec!

Vous pourriez diminuer le nombre d’élèves par classe, de 4 au primaire et de 3 au secondaire. Ce n’est pas en augmentant le nombre d’élèves, que nous arriverons à tous les mener à la réussite. Les classes sont déjà bondées. Le personnel enseignant est déjà débordé et peine à répondre à tous les besoins qu’il constate.

Vous pourriez embaucher du personnel. Ce n’est pas en diminuant les effectifs du personnel professionnel que les enseignantes et enseignants seront mieux épaulés, que les difficultés d’apprentissage s’atténueront, que les parents seront satisfaits et surtout que les élèves seront plus motivés.

Les enfants d’aujourd’hui deviendront les parents de demain, n’est-ce pas, Monsieur le Ministre? Arrêtez ce cercle vicieux, l’éducation est le meilleur investissement pour l’économie du Québec! Réinvestissez dans l’école publique! C’est l’avenir de toute une génération qui est en cause!

Les signataires  sont

Marie-Chantal Bouchard, ex-enseignante et à nouveau étudiante,

Éric Cornellier, enseignant depuis 26 ans à l’école primaire de Saint-Damien-de-Brandon

Jocelyne Dupuis, enseignante au secondaire en adaptation scolaire (surdité) pendant 33 ans à la CSDM

Yvon Fafard, animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire pendant 37 ans

Sylvain Fournier, enseignant au secondaire

Claire Lalande, ex-enseignante au primaire et ex-directrice générale de la CSQ

Christian Paquin-Coutu, père de 3 jeunes garçons, ex-enseignant et étudiant à la maîtrise en communication sociale à l’UQTR

Michel Pelletier, directeur général adjoint retraité de la CS des Samares

Lise Sarrazin, retraitée, professeure de psychologie CÉGEP Vieux Montréal


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