mardi 4 octobre 2016

Cette discrimination inconsciente.


Voici ma réflexion inspirée d'une anecdote vécue que je partage avec vous.

 
 
Cette discrimination inconsciente. 

 Par Sergio de Rosemont

Voilà c'était un mardi soir dans le Vieux-Rosemont sur la rue Masson entre la 1e et la 2 e Ave.

Et les mardis soir l'Armée du Salut vient avec un camion cantine sur la rue Molson à côté du parc Pélican pour y offrir des repas gratuits aux résidentEs à faible revenue éprouvant des difficultés à se nourrir convenablement.

Voilà je sortais d'une réunion j'étais sur la Masson en direction Ouest pour me diriger chez moi et à côté de moi passe en direction Est une femme que je connais bien et qui me salut en passant.

C'est une femme très hypothéquée côté santé, même si elle est dans la quarantaine et en paraît facilement en avoir 70 et doit se déplacer avec une marchette.

Au même moment passe à côté de nous une femme en vélo et qui lui envoi assez fort :

{ Hey argarde le truck d'l'Armée du Salut est là, y donnent d'la bouff, va y c'est pour des gens comme toé ! }

Peut-être que cette cycliste en avait pas conscience mais en lui envoyant cette phrase c'était comme lui envoyer le message qu'elle était une humaine de seconde classe.

Comme si à cause de son état de santé qu'elle avait droit à moins de dignité.

Faux.

Tous / toutes les humainEs ont le même droit à cette dignité et cela peu importe leur état de santé, d'éducation ou leur classe sociale.

Si la cycliste au lieu de dire :

{ Hey argarde le truck d'l'Armée du Salut est là, y donnent d'la bouff, va y c'est pour des gens comme toé ! }

Aurait simplement dit :

{ Hey gang, il y a un camion cantine de l'Armée du Salut à côté du parc Pélican qui offre des repas gratuits ! }

De cette façon l'information aurait été diffusée aussi efficacement mais sans discrimination.

Vous allez peut-être dire que ce ne sont que des mots.

Mais des fois les mots à force de les recevoir par la tête, ces mots en deviennent des maux pour l'âme des personnes blessées par l'existence.

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