vendredi 21 octobre 2016

Projet de loi sur la maltraitance des aîné.e.s : « Un bon début, mais il faut plus », estime Françoise David


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Projet de loi sur la maltraitance des aîné.e.s : « Un bon début, mais il faut plus », estime Françoise David 

19 octobre 2016

La députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, estime que le projet de loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité de la ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation est un pas dans la bonne direction, mais ne remplit pas l’objectif d’améliorer la qualité de vie globale des personnes aînées.

«Faciliter la dénonciation d’actes répréhensibles envers les personnes plus vulnérables répond à un besoin urgent et criant, mais cela ne règle pas tout. Je rappelle à la ministre Charbonneau que la maltraitance prend plusieurs formes. En donnant un bain par semaine, en coupant dans le personnel et dans les services, en offrant des patates en poudre plusieurs fois par semaine aux résidents des CHSLD, le gouvernement malmène lui-même les personnes aînées », souligne Françoise David, qui a fait adopter un projet de loi visant à protéger les aîné.e.s locataires en juin dernier.

Le projet de loi 115 élargit le rôle des commissaires d’établissement, mais n’ajoute aucune nouvelle ressource. Si le projet de loi remplit son mandat de dénonciation, le commissaire devra donc gérer plus de plaintes sans aide additionnelle.

« Rien, non plus, n’a été prévu pour faciliter l’accès des résidents des CHSLC et des résidences privées à leur commissaire. Les établissements devront aussi se doter d’une politique de lutte contre la maltraitance, qu’ils devront réviser tous les cinq ans, mais encore une fois, aucune nouvelle ressource n’est prévue!  Les groupes de défense des droits des personnes aînées et les associations attendaient ce projet de loi depuis des années, la moindre des choses aurait été derépondre adéquatement aux besoins identifiés », estime Mme David.

Québec solidaire dénonce particulièrement que l’encadrement des caméras de surveillance soit prévu par voie de règlement. « Les règlements sont adoptés derrière des portes closes ! Il s’agit d’un enjeu important qui doit être traité en toute transparence. Cet enjeu est sociétal. Il faut un débat sur la place publique avec toutes les personnes, peu importe leur âge, car nous serons tous un jour ou l’autre confrontés à cette réalité. Ce n’est pas au gouvernement de décider arbitrairement  ce qui va se retrouver dans les chambres à coucher », de conclure Mme David.

Québec solidaire étudiera en profondeur le projet de loi 115 et suivra attentivement les consultations publiques en commission parlementaire.


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