lundi 17 octobre 2016

Sommet Citoyen contre l’Accord économique et commercial global à Bruxelles - Amir Khadir sera le seul député du Canada au côté de José Bové et de la gauche européenne


C'est sûrement pas un député péquiste qui aurait accepté d'accompagner José Bové



Sommet Citoyen contre l’Accord économique et commercial global à Bruxelles - Amir Khadir sera le seul député du Canada au côté de José Bové et de la gauche européenne 
 
15 octobre 2016

À l’occasion d’une rencontre avec José Bové lors de son passage à Montréal jeudi dernier, Amir Khadir et Andrés Fontecilla de Québec solidaire ont discuté avec le député du Parlement européen de stratégies et de moyens pour lutter contre les traités de libre-échange, notamment contre l’Accord économique et commercial global (AECG). M. Bové est membre suppléant de la Commission du Commerce International (INTA) du Parlement européen.

« La rencontre que nous avons eue jeudi dernier avec M. Bové représente une étape dans la lutte que nous menons contre l’AECG. Ce traité de libre-échange avec l’Europe est très dangereux pour les droits notre peuple, pour les pouvoirs du Québec et nuisible pour les PME du Québec. Au mois d’août, au Forum parlementaire mondial en marge du FSM de Montréal, nous avons tissé des liens solides avec des partis de gauche de partout pour coordonner et organiser la contestation de ce traité. À l’invitation des Députés européens membres de l’INTA, je me rendrai le jeudi 20 octobre prochain au Sommet Citoyen contre le CETA (AECG en français) qui aura lieu au Parlement européen de Bruxelles. Pour ce genre de lutte, la solidarité entre peuples et leurs élu.e.s est primordiale. Ces ententes internationales se font au détriment de nos souverainetés et c’est la gauche politique qui fera la bataille pour que soient respectées les souverainetés nationales», lance le député solidaire Amir Khadir.
 

Étant le seul député du Canada et du Québec à avoir accepté l’invitation des député.e.s européen.ne.s, Amir Khadir « ne comprend pas pourquoi Jean-François Lisée appuie un accord qui prive le Québec de pouvoirs constitutionnels importants et qui enlève au Québec la souveraineté de son parlement, davantage même que ne le fait le fédéral actuellement. C’est vraiment désolant de voir à quel point les prétentions progressistes du chef du PQ sont vides de substance ».

« De plus, il est faux de dire que le parlement du Québec n’a aucune emprise sur l’AECG. Tôt ou tard, il faudra que l’Assemblée nationale vote des assouplissements règlementaires et adapte des lois pour permettre la mise en œuvre de l’accord. Sous le couvert d’un jargon technique commercial, cet accord entraîne des réarrangements constitutionnels qui interfèrent avec les droits et pouvoirs constitutionnels du Québec. C’est pourquoi nous allons examiner toutes les possibilités pour nous y opposer, car ce n’est pas vrai que nous accepterons d’abaisser nos standards sociaux et culturels ou d’affaiblir nos normes environnementales pour faire plaisir aux dirigeants de l’Europe contrôlés par de puissants lobbys financiers et industriels. À cette étape, j’invite mes collègues député.e.s des autres partis d’ignorer le lobby de l’élite d’affaires et de se pencher sur l’AECG en tenant compte des intérêts de la population. Il faut qu’on se batte ensemble pour les pouvoirs du Québec, pour nos droits collectifs, nos richesses naturelles, notre culture et notre environnement. L’AECG menace toutes ces richesses de notre nation. À Québec solidaire, nous prendrons le bâton du pèlerin, comme les députés de la Wallonie qui, avec beaucoup de courage malgré la pression politique, ont dit non au traité », poursuit le député de Mercier.

« Les accords de libre-échange n’ont de libre que le nom. L’AECG, s’il entre en vigueur, aura des conséquences importantes et des incidences sur une multitude d’aspects dans nos vies : de ce qu’il y a dans nos assiettes, nos produits du terroir, en passant par les standards de protection en matière de produits dangereux, le prix de nos médicaments, l’accès des PME aux contrats publics et la protection de notre territoire. D’un côté comme de l’autre de l’océan, des petits producteurs, des agriculteurs et agricultrices, des distributeurs se trouveront grandement affectés par l’ouverture des contrats publics aux grandes corporations européennes qui vont avaler tous les contrats. À l’heure actuelle, aucun produit québécois ou canadien n’est protégé par l’accord. Alors que 140 produits d’appellation contrôlée, sur les quelques 1400 qui existent en Europe, sont nommément protégés. De ce côté-ci, rien du tout. Ni le maïs sucré de Neuville, ni l’agneau de Charlevoix, ni même le cidre de glace ne font l’objet d’une telle disposition », ajoute M. Khadir.


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