lundi 4 septembre 2017

Voici un message courriel que j'ai reçu d'un ami que je repartage avec vous.


S.v.p. faite circuler



Voici un message courriel que j'ai reçu d'un ami que je repartage avec vous.

Bonjour,

Le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ) vient de diffuser le texte d’une de ses militantes, Josée Gagnon, de Mont-Saint-Hilaire, qui dénonce à nouveau la poursuite  de 1,5 millions de dollars intentée par la pétrolière Gastem contre le maire de la petite municipalité de Ristigouche Sud-Est en Gaspésie suite à l’adoption d’une règlement, en 2013, pour protéger l’eau potable de ses 157 citoyens. Le maire, François Boulay, comparaîtra devant un tribunal mardi le 5 septembre. Mme Gagnon lance un nouvel appel à la générosité publique car elle manque encore d’argent pour faire face à cette poursuite scandaleuse qui constitue de l’intimidation pure et simple .Le budget d’opération annuel de la municipalité n’est que de 280,000$. Pour faire un don aller sur le site internet 

 solidariteristigouche.ca/

Merci de votre attention,
Paul Cliche

Voici le texte de Mme Gagnon:

Environnement et violence économique
 
Le 5 septembre 2017, M. François Boulay, maire de Ristigouche Sud-Est, affrontera devant les tribunaux la pétrolière Gastem. Cette dernière poursuit la municipalité pour une somme de 1,5 millions de dollars concernant un règlement que le conseil municipal a adopté afin de protéger l’eau potable de ses 157 citoyens.
                                                                                               
Le discours médiatique que tiennent nos élus provinciaux sur la nécessité de faire la transition énergétique, livré avec verve et conviction, est ironiquement accompagné de politiques qui ignorent les constats de la science et bafouent les notions de bien commun et de justice sociale. En effet, la Loi sur les hydrocarbures, adoptée sous le bâillon au mois de décembre 2016, est grossièrement favorable aux pétrolières et aux gazières et est appuyée par un ministère de l’Environnement émasculé, incapable de répondre aux objectifs fondamentaux de sa mission. Parallèlement, le gouvernement engloutit sans consultation des fonds publics astronomiques pour soutenir des entreprises polluantes et génératrices de conflits sociaux. Quant aux municipalités, privées de tout pouvoir légal, elles sont incapables de protéger leur milieu de vie.
 
Cette conjoncture délétère consolide la souveraineté toxique de ces épaves industrielles d’un autre temps, venues s’échouer dans nos communautés. Elle favorise aussi le recours à ce genre de poursuite ignoble, d’une rare violence économique. En effet, une victoire de la compagnie pourrait, jurisprudence à l’appui, empêcher sans appel les municipalités du Québec de protéger leur environnement, laissant à elles-mêmes toutes les municipalités « claimées » de la Vallée du Saint-Laurent. Au moment où la science annonce la «Sixième extinction massive», c’est l’attitude frivole et inconséquente du gouvernement qui se comporte en véritable laquais de cette industrie, qu’il faudrait sanctionner. De toute évidence, seule la société civile semble en mesure de rétablir un minimum de justice sociale et environnementale.
 
A l’instar de monsieur Marc Brullemans, (coordonnateur interrégional de la région nord du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec/RVHQ, biophysicien et membre du collectif scientifique sur la question du gaz de schiste), j’estime que le combat de Gastem est dépassé et entrepris sans dignité. J’apporte sans réserve mon soutien au maire de Ristigouche Sud-Est et je vous invite à en faire autant en faisant un don à cette municipalité.
 
Josée Gagnon

Mont-Saint-Hilaire

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