vendredi 25 mars 2016

Condamnation pour gestes à caractère sexuel: « La loi régissant les municipalités doit être modernisée », Manon Massé, de Québec solidaire


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Condamnation pour gestes à caractère sexuel: « La loi régissant les municipalités doit être modernisée », Manon Massé, de Québec solidaire 

22 mars 2016

La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole en matière de condition féminine pour Québec solidaire, Manon Massé, salue l’initiative des groupes de femmes de la Côte Nord qui demandent que la loi québécoise sur les municipalités soit revue. Elles réclament cette révision suite au fait que le maire de Baie Trinité, Denis Lejeune, puisse continuer d’occuper son poste après avoir été reconnu coupable de gestes à caractère sexuel.
 
« Je comprends que des femmes de la Côte Nord soient inquiètes. Après la vague soulevée par le mouvement #agressions non dénoncées en 2014, il est aberrant de voir que nos outils législatifs permettent encore ce laxisme aujourd’hui », déclare-t-elle.
 
Pour la députée, la loi régissant les municipalités doit être revue en profondeur afin que de tels cas ne puissent se reproduire. « La présomption d’innocence ne peut plus jouer dans ce cas précis. Certains disent qu’il aurait du démissionner, mais la loi actuelle lui permet de rester en poste, malgré cette condamnation. C’est là le véritable problème. Les lois du Québec ne peuvent permettre à un élu de demeurer dans ses fonctions, avec des condamnations aussi graves. J’invite tous les collègues à l’Assemblée nationale à signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, pétition réclamant qu’un élu reconnu coupable d’agressions à caractère sexuel soit déclaré inhabile à siéger, peu importe la sentence. Cela démontrerait que les élu.es de l’Assemblée nationale ne sont pas indifférents et demandent au gouvernement Couillard de réviser la loi des municipalités ».
 
Manon Massé termine en rappelant que cette situation est un autre exemple de banalisation de la violence envers les femmes. « Malgré la condamnation, les victimes ne peuvent se sentir en sécurité. Je demande à mon collègue Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et à ma collègue Lise Thériault, ministre de la Condition féminine, de rencontrer les organisations qui ont démarré la pétition qui sera déposé à l’Assemblée nationale et de s’engager à travailler avec elles sur cette question».


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