vendredi 19 mai 2017

Lutte à l’homophobie et à la transphobie: « Faut que les bottines suivent les babines », dit Manon Massé


Parlons de lutte à l’homophobie et à la transphobie



Lutte à l’homophobie et à la transphobie: « Faut que les bottines suivent les babines », dit Manon Massé 

18 mai 2017

La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole par intérim de Québec solidaire, Manon Massé salue le dépôt du Plan 2017-2022 de lutte à l’homophobie et à la transphobie attendu avec impatience depuis 2015, mais soulève des lacunes importantes.

« Le plan de la ministre Stéphanie Vallée ne réglera pas tout, mais c’est un pas dans la bonne direction. On espère que l’investissement de 10 millions $ sur 5 ans va se traduire par une augmentation du financement à la mission des organismes LGBTQ, qui en plus d’offrir des services directs aux communautés LGBTQ, font un travail exceptionnel de sensibilisation auprès de la population et de formation des professionnels. Car, on ne se le cachera pas, il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les personnes des communautés LGBTQ puissent vivre à l’abri de l’intimidation homophobe et sans discrimination », a indiqué Manon Massé.

Québec solidaire salue certaines avancées proposées par le plan comme les mesures pour adapter les pratiques administratives des services publics à la réalité des familles homoparentales, le soutien d’initiatives pour les aînées LGBT et l’offre de formation pour les services à l’intention des personnes immigrantes.

Cependant, la solidaire, qui a réussi l’an dernier à persuader la ministre Vallée d’adopter un projet de loi permettant aux enfants trans de vivre sous leur véritable identité de genre, déplore le manque de mesure pour contrer la transphobie.

« Le plan d’action proposé par la ministre est plein de bonnes intentions, mais propose peu de mesures concrètes pour répondre aux besoins criants des personnes trans. Il y a actuellement beaucoup de lacunes au sein même de nos institutions publiques quant à l’accueil et aux services offerts aux personnes trans et le plan me semble insuffisant. Je pense notamment au milieu scolaire qui doit être mieux outillé pour accueillir les enfants trans. Sachant que la réalité des enfants trans est de plus en plus connue et que de plus en plus de jeunes entament leur transition pendant leur parcours scolaire, les établissements d’enseignement doivent être en mesure d’accueillir et d’accompagner ces jeunes-là correctement. Même chose dans le réseau de la santé où les personnes trans peinent à recevoir des services adéquats. J’espère que ces lacunes seront corrigées dans l’application concrète de ce plan », de conclure Manon Massé.


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