samedi 2 juin 2018

Transparence à l’Assemblée nationale: Québec solidaire ouvre ses livres pour mettre fin à la culture du secret


Parlons de transparence



Transparence à l’Assemblée nationale: Québec solidaire ouvre ses livres pour mettre fin à la culture du secret 

29 mai 2018

Poursuivant une tradition lancée en 2009, Québec solidaire rend publics les détails de l’utilisation des budget de son aile parlementaire. La formation réclame du même souffle plus de transparence aux autres partis et au Bureau de l’Assemblée nationale, dénonçant que l’institution est gérée comme « un club privé ».

« Pour nous c’est une question de cohérence. Nous réclamons la plus grande des transparences à nos institutions publiques. Il est normal que nous-mêmes, comme parlementaires, nous rendions des comptes sur l’utilisation des sommes qui nous sont confiées », explique le député de Mercier, Amir Khadir.

Le solidaire déplore que depuis bientôt dix ans, aucun autre parti n’a encore suivi l’exemple de sa formation.

M. Khadir appelle l’institution à se moderniser. Il demande que les budgets et allocations des 125 parlementaires soient soumis à la loi d’accès à l’information et que le dévoilement des dépenses soit automatique et obligatoire, autant par les cabinets, le bureau de la présidence que pour les bureaux de circonscription.

Il rappelle que pour leur seul travail parlementaire, les différentes formations se partagent 12 millions $ annuellement. Ces sommes financent le fonctionnement des cabinets des groupes parlementaires et leur service de recherche. Par exemple, le Parti québécois dispose d’un budget annuel de plus de 4,4 millions $, la Coalition avenir Québec plus de 3 millions $ et le Parti libéral près de 3 millions $,sans compter les budgets du bureau du premier ministre et des cabinets ministériels.

« Le public est en droit de savoir à quoi sert son argent! Si moindrement les autres partis se soucient de transparence, ils doivent ouvrir leurs livres dès maintenant! » lance M. Khadir.

Le bureau de l’Assemblée nationale : un club privé

Pour le député de Mercier, le changement de culture doit commencer par la levée du huis clos permanent du Bureau de l’Assemblée nationale (BAN). Le BAN gère le budget de 137M$ de l’institution et c’est lui décide des budgets des groupes parlementaires et adopte les règlements qui régissent l’institution. Au contraire, dans une majorité de provinces canadiennes ainsi qu’au Parlement à Ottawa, les réunions des bureaux similaires sont publiques.

« Pour l’instant, ce bureau fonctionne comme un club privé, illustre Amir Khadir. Il est formé uniquement de responsables du PLQ, du PQ et de la CAQ. Il se réunit à huis clos avec la présidence. Il maintient la plus grande opacité sur ses dépenses et ses discussions. Ces cachoteries n’ont plus lieu d’être en 2018! ».

Pour obtenir les détails des dépenses de l’aile parlementaire Québec solidaire pour l’exercice administratif 2017-18, les médias peuvent se rendre à cette adresse: https://api-wp.quebecsolidaire.net/wp-content/uploads/2018/05/operationtransparenceqs2018.pdf


 

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