mercredi 6 août 2014

Après les bombes, les déplacés de Gaza accusent le choc de la dévastation



Après les bombes, les déplacés de Gaza accusent le choc de la dévastation

mardi 5 août 2014, par La Rédaction

Khayri a profité du cessez-le-feu dans la bande de Gaza pour rentrer chez lui, mais le spectacle qui se dévoile à ses yeux dépasse tout ce qu’il imaginait. Sa ville de Beit Hanoun n’est plus qu’un champ de ruines.

Lorsque Israël a annoncé, après les frappes aériennes, le lancement de ses opérations au sol dans la bande de Gaza, Khayri Hasan al-Masri, son épouse et ses trois enfants ont aussitôt quitté leur coquette maison blanche, avec sa cour gazonnée, son palmier et son citronnier.

De retour pour la première fois chez lui mardi, aux premières lueurs de la trêve de trois jours entre Israël et le Hamas et du retrait des soldats israéliens, il découvre l’ampleur des ravages.

 "Est-ce que c’est bien ma ville ?", s’interroge-t-il, sidéré, devant des maisons éventrées ou écroulées comme tombe un soufflé. Au bord des rues de sable sur lesquelles les chars ont laissé l’empreinte de leurs chenilles dorment à jamais des ânes renversés.

La structure de sa maison a tenu le coup, mais les murs sont transpercés. La chambre de son fils Hasan, onze ans, est tapissée de douilles. Un mortier traîne dans le salon, un bazooka à l’étage. Sur un mur est dessiné un plan du quartier avec des inscriptions en hébreu suggérant que les soldats israéliens se sont servis de sa maison après son départ.

Khayri est revenu seul pour épargner sa famille. "Qu’est-ce que je vais dire à mes enfants et à ma femme ? Je ne veux pas qu’ils voient ça ! Ils vont devenir fous. Comment leur expliquer tout ça", soupire-t-il en marchant sur les débris. "Qu’est-ce qu’on lui a fait, nous, à Netanyahu ?", lance-t-il à propos du Premier ministre israélien.

LA SUITE ICI

Aucun commentaire: