dimanche 10 août 2014

Gaza : nouvelles frappes israéliennes



Gaza : nouvelles frappes israéliennes 

samedi 9 août 2014, par La Rédaction

Les frappes israéliennes ont fait au moins cinq morts samedi dans la bande de Gaza où les hostilités se sont poursuivies après l’échec de négociations aux perspectives incertaines. Les appareils israéliens ont frappé environ 30 cibles dans la bande de Gaza au cours de la nuit de vendredi à samedi, a indiqué l’armée. C’est une centaine d’objectifs qui ont été visés depuis vendredi et la fin du cessez-le-feu de trois jours observé par l’armée israélienne et le Hamas, a précisé l’armée.

Les combattants palestiniens, pour leur part, ont poursuivi leurs tirs de roquettes, dont six ont atteint Israël samedi, a dit l’armée israélienne. Cela fait environ 70 tirs de roquettes depuis l’expiration du cessez-le-feu vendredi à 8 heures, a dit le porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Peter Lerner. "La riposte est en cours", a-t-il ajouté.

Cinq Palestiniens ont été tués samedi par les frappes israéliennes dans le centre de l’enclave, ont annoncé les services de secours locaux. "Deux personnes ont été tuées dans une frappe sur le camp de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza" et trois corps ont été sortis des décombres de la mosquée al-Qassam, à Nousseirat, bombardée par l’aviation israélienne, a déclaré Achraf al-Qodra, porte-parole des services d’urgence palestiniens. Les victimes sont des hommes âgés de 19 à 56 ans, a-t-il précisé.

Les tirs israéliens ont détruit trois mosquées près de Zeitoun (au sud de la ville de Gaza), à Jabaliya (au nord du territoire) et Nousseirat (centre), a dit le ministère local de l’Intérieur. Au moins deux de ces mosquées étaient considérées comme proches du Hamas, l’organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Israël accuse constamment le Hamas de se servir des mosquées, des écoles ou des hôpitaux pour lancer ses roquettes.

Ce sont donc au moins 10 personnes qui ont péri côté palestinien depuis la rupture de la trêve. Le bilan côté israélien fait état de deux blessés légers pour l’instant.

Les armes se sont remises à parler vendredi matin dans le territoire dévasté après exactement un mois de combats qui ont fait plus de 1 950 morts et après l’échec de négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens au Caire pour une prolongation du cessez-le-feu. Les deux camps se sont rejeté la responsabilité de la reprise des combats. Le Hamas, présent au Caire avec son allié du Jihad islamique et avec le Fatah, a accusé Israël de refuser d’accéder à des exigences fondamentales, comme la levée du blocus qu’il impose depuis 2006 à la bande de Gaza. Israël, qui s’était dit prêt à accepter une prolongation de la trêve à condition qu’elle ne soit pas assortie de conditions, a accusé le Hamas d’avoir violé le cessez-le-feu. La tournure des discussions restait très indécise samedi. Israël a fait revenir ses délégués en assurant qu’il ne discuterait pas "sous les bombes". On ignorait si les Israéliens retourneraient au Caire.

Les États-Unis ont dit vendredi soir espérer une prolongation du cessez-le-feu "dans les prochaines heures". Les États-Unis, déjà impliqués dans la conclusion d’un premier cessez-le-feu ayant rapidement tourné au bain de sang le 1er août, ont dépêché au Caire leur envoyé pour le Proche-Orient Frank Lowenstein, a indiqué une porte-parole du département d’État, Marie Harf. Le président Barack Obama, dont le pays est le principal allié d’Israël, a cependant reconnu des limites à l’influence américaine en évoquant, au-delà des discussions du Caire, les perspectives à long terme de solution au conflit israélo-palestinien.

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