Le député de Saint-Jérôme démontre un grave manquement au code d’éthique des élu.e.s
10 octobre 2014
« Monsieur Péladeau a franchi la frontière de l’inacceptable. Intervenir directement comme député auprès d’Investissement Québec pour favoriser sa propre entreprise constitue un manquement grave au code d’éthique des élu.e.s de l’Assemblée nationale. Cette absence de tout scrupule pour les règles élémentaires, qui visent à éviter les conflits d’intérêts, est malheureusement trop répandue parmi les politiciens des partis traditionnels. M. Péladeau en offre un exemple flagrant qui jette un doute sur son jugement, mais il rejoint en fait un club sélect de ministres libéraux qui ne sont pas exempts de tout reproche en matière d’éthique. Ceux-ci ont été sans doute plus habiles que M. Péladeau, mais ils ont par le passé démontré la même insouciance quant au respect des règles qui régissent les conflits d’intérêts. Notre rapport sur le lobbyisme et sur le phénomène des portes tournantes l’avait bien rappelé. Il faut que ça cesse, car actuellement le Parti libéral et le PQ se moquent de nous! », dénonce le député de Mercier, Amir Khadir.
Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec solidaire, abonde dans le même sens : « Monsieur Péladeau parle des deux côtés de la bouche et c’est très regrettable. Jouer la carte du nationalisme économique pour tenter de fuir sa responsabilité et son manque de jugement ne peut pas fonctionner. Le commissaire à l’éthique doit se pencher sérieusement sur cette affaire. Cela fait des années que nous sommes mal à l’aise, à Québec solidaire, avec le manque d’étanchéité entre de grandes entreprises privées et le pouvoir politique. Le Code d’éthique et de déontologie des député.e.s de l’Assemblée nationale du Québec ne doit pas servir d’écran de fumée et il doit être renforcé vu la situation inédite que nous vivons actuellement. D’ici là, il faut que des gens comme M. Péladeau arrêtent de nous faire des fausses professions de foi et qu’ils se conforment aux règles actuelles. »
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