samedi 4 octobre 2014

Non à l’intervention militaire canadienne au Moyen-Orient !



Non à l’intervention militaire canadienne au Moyen-Orient ! 


mardi 30 septembre 2014, par Bernard Rioux

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France multiplient leurs frappes contre les combattants de l’État islamique. Cette aventure guerrière initiée par le gouvernement américain n’assurera ni la démocratie, ni la paix pour les peuples d’Irak et de Syrie ni la sécurité pour cette la population. Cette guerre est un nouvel épisode de la longue guerre menée depuis plus de deux décennies maintenant entreprise par les grandes puissances pour assurer leur domination sur la région. Jusqu’ici, ces guerres des puissances occidentales a eu pour effet de diviser les peuples, de les dresser les uns contre les autres, de semer la destruction et la désolation.

Ces guerres d’agression et le soutien apporté par les dictatures qui répriment leur peuple poussent des fractions exaspérées d’ans les bras d’aventuriers et de criminels comme eux qui organisent l’État islamique et des organisations du même type.

Pour masquer son caractère d’offensive de l’impérialisme américain de cette nouvelle guerre, Washington s’est efforcé de mettre sur pied une Coalition qui a mobilisé ses alliés inconditionnels (la Grande-Bretagne, la France et le Canada) et des dictatures de la région comme l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Qatar. Cette nouvelle guerre aura les mêmes résultats que les guerres précédentes : soit le chaos, la misère et des souffrances terribles pour les populations de cette région.

Le Canada de Harper ouvert aux pressions de Washington

Le gouvernement Harper a déjà envoyé un contingent de conseillers militaires en Irak. Mais Washington insiste pour que le Canada joue un rôle accru dans cette guerre. Le gouvernement américain exerce des pressions pour qu’Ottawa envoie des avions CF-18 pour participer aux frappes en Irak. Le conseil des ministres doit décider cette semaine – début octobre – d’une position et il soumettra sa décision à un débat et à un vote aux Communes.

L’opposition aux Communes s’apprête-t-elle à capituler ?

Le Parti libéral du Canada a appuyé l’envoi de conseillers militaires. Mais le porte-parole de l’opposition libérale en matière de défense, Marc Garneau, avait jusqu’ici refusé de donner le feu vert à des frappes aériennes réalisées par des avions canadiens. Mais Justin Trudeau, le chef du PLC, a ouvert la porte à un tel soutien même si la position du Parti sur cette question n’est pas définitivement établie.

Le NPD s’est contenté jusqu’ici d’exiger que les demandes de Washington faites dans la lettre de l’administration Obama à Stephen Harper soient divulguées et que le parlement soit appelé à discuter et à voter sur l’engagement canadien dans cette guerre. Le gouvernement conservateur a déjà accepté le débat et le vote sur cette question. On attend donc encore le rejet clair et net de cette aventure militaire par le Nouveau Parti Démocratique. Espérons que l’on n’attendra pas en vain comme on a attendu la condamnation de l’intervention israélienne contre Gaza.

L’ensemble de l’opposition progressiste doit rejeter la participation canadienne aux frappes aériennes et refuser les bombardements et les tueries comme moyen d’assurer la paix et la démocratie au Moyen-Orient. Elle exiger le soutien matériel aux forces démocratiques et aux populations qui résistent à la terreur et s’opposer activement à la campagne islamophobe qui se développe déjà avec la participation canadienne à cette guerre.

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