mercredi 11 mars 2015

Gaspillage de fonds publics – « Il nous faut une enquête indépendante sur le gâchis informatique »




Gaspillage de fonds publics – « Il nous faut une enquête indépendante sur le gâchis informatique » 

13 février 2015

Québec solidaire endosse la demande de nombreuses organisations civiles qui réclament une enquête publique indépendante sur l’octroi des contrats dans le domaine des technologies de l’information au gouvernement du Québec.

« Les contribuables ont payé et continuent de payer des centaines de millions de dollars en trop en raison d’une gestion catastrophique du dossier informatique par les gouvernements successifs. Ce gaspillage éhonté de fonds publics est d’autant plus injustifiable qu’au même moment le gouvernement libéral actuel coupe des services publics essentiels, augmente les tarifs et demande au monde ordinaire de faire sa part! », a déclaré le député de Mercier Amir Khadir.

Ces dernières années, les médias ont dévoilé de nombreux scandales concernant la gestion de l’informatique au gouvernement québécois : dépassements de coûts, manque de concurrence parmi les firmes externes qui soumissionnent pour les contrats, apparence de collusion, retards dans les échéanciers ou abandons des projets. Les problèmes sont nombreux et coûtent une fortune aux contribuables. Pourtant, la réponse du gouvernement a été tiède et les solutions insuffisantes.

« M. Coiteux dit avoir la situation bien en mains, permettez-moi d’en douter. C’est le même refrain que l’on entendait de la part du gouvernement libéral à propos du secteur de la construction avant que l’opinion publique force la mise sur pied de la commission Charbonneau. Dans l’informatique, la situation est tout aussi grave et il nous faut une enquête indépendante », poursuit le député solidaire.

« Nous n’en sommes plus rendus aux mesures ponctuelles pour tenter de régler les problèmes qui font surface sur la place publique comme le propose le ministre Coiteux. Nous en sommes rendus au point où il faut un véritable ménage dans les façons de gérer l’informatique et les nouvelles technologies. Il nous faut d’abord une enquête approfondie pour faire toute la lumière. Seulement par la suite nous pourrons nous assurer que les solutions proposées sont adéquates et durables », explique M. Khadir.

Parmi les solutions novatrices à considérer il y a l’implantation des logiciels libres qui permettait d’économiser tout en reprenant le contrôle de l’infrastructure informatique. Québec solidaire est aussi d’avis qu’il est moins coûteux et plus productif de développer l’expertise à l’interne plutôt que d’avoir recours à des firmes privées qui ont avant tout leurs profits en tête plutôt que l’amélioration des services publics.

« En recourant sans réserve à des sous-traitants, les libéraux ont permis le gâchis que nous connaissons aujourd’hui. En refusant de développer suffisamment l’expertise interne, le gouvernement s’est mis dans une position de faiblesse par rapport aux quelques grandes firmes informatiques qui ont soumissionné sur les contrats. Le recours à des sous-traitants, qui sont souvent quasi-permanents, coûte beaucoup plus cher que d’engager des fonctionnaires compétents », conclut le député de Mercier.

Les député.e.s de Québec solidaire continueront d’exiger le maintien d’une fonction publique compétente qui est redevable aux citoyen.nes plutôt qu’à des actionnaires. Pour retenir l’expertise à l’interne, le président du Conseil du trésor devra aussi comprendre que les conditions salariales dans la fonction publique doivent être compétitives pour éviter que l’écart abyssal avec le privé ne se creuse et que nos meilleurs informaticiens ne quittent pour aller travailler en entreprise.


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