lundi 17 août 2015

Des milliards de mails interceptés par la NSA grâce à l'aide active du géant des télécoms AT&T


Et qu'est ce qui vous garanti que ce scénario ne c'est pas produit sous le gouvernement Harper ?



Des milliards de mails interceptés par la NSA grâce à l'aide active du géant des télécoms AT&T 

dimanche 16 août 2015

On savait depuis longtemps que les entreprises de télécommunication américaines ne s’étaient pas vraiment montrées farouches face à la NSA, l’agence américaine de renseignement. Mais c’est une véritable histoire d’amour, avec le géant américain des télécoms AT&T, que les documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden mettent au jour.
Selon le New York Times et le site d’investigation ProPublica, qui continuent de décoder les données divulguées par le lanceur d’alerte, la compagnie américaine AT&T y est décrite comme une société «extrêmement coopérative» et qui a démontré «une grande volonté de collaborer». On ignore, selon le New York Times, si le programme décrit par les documents, qui datent de 2003 à 2013, est encore actif aujourd’hui.
Les documents montrent que AT&T a permis à la NSA d’avoir accès à des milliards de mails échangés sur le territoire américain, parmi lesquels ceux du siège des Nations unies à New York, dont AT&T est le fournisseur d’accès internet. La surveillance des échanges électroniques du siège des Nations unies a été ordonnée par une cour fédérale spéciale, d’après ces documents. Washington a depuis affirmé que l’ONU ne ferait plus l’objet de surveillance.
L’entreprise a installé des équipements de surveillance dans au moins 17 de ses centres sur le sol américain, beaucoup plus que son principal concurrent, Verizon (et MCI, racheté par Verizon en 2006). Ses ingénieurs ont par ailleurs été les premiers à tester les nouvelles technologies de surveillance inventées par l’agence, qui tient à soigner ce partenariat particulièrement intéressant : un document rappelle même aux agents de la NSA d’être polis quand ils se rendent dans les locaux d’AT&T, car «c’est un partenariat, et non une relation contractuelle».
ATT a commencé en 2011 à fournir quotidiennement à la NSA plus d’un milliard de relevés de téléphones portables. L’objectif était d’obtenir un flux «opérationnel avant le dixième anniversaire du 11-Septembre», indiquent les documents étudiés par les médias. Dans les documents, l’entreprise n’est jamais nommée, mais de nombreux indices ont permis aux journalistes d’investigation de pointer vers AT&T. Après les révélations d’Edward Snowden en 2013, les autorités avaient affirmé que la surveillance concernait principalement les appels passés depuis les lignes fixes, et non les portables. Inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, l’informaticien s’est réfugié en Russie et risque jusqu’à 30 ans de prison dans son pays.



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