dimanche 8 janvier 2017

Israël: arrestations après le jugement du soldat franco-israélien Azaria


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Un manifestant en soutien au soldat franco-israélien Azaria est encadré par la police devant le ministère de la Défense à Tel Aviv, le 4 janvier 2017 (Afp)

Israël: arrestations après le jugement du soldat franco-israélien Azaria 

dimanche 8 janvier 2017

La police israélienne a annoncé dimanche l'arrestation de neuf personnes sur fond de divisions dans le pays à la suite du jugement d'un soldat accusé d'avoir achevé un assaillant palestinien blessé.
Le sergent franco-israélien Elor Azaria, 20 ans, a été reconnu mercredi coupable d'homicide volontaire par un tribunal militaire israélien.
Sept personnes sont accusées d'avoir porté atteinte à l'ordre public en organisant samedi une manifestation de soutien au soldat, "non autorisée" selon la police, devant le domicile du président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem.
Plus tôt, un rassemblement était organisé à Tel-Aviv à l'appel d'un vétéran de l'armée pour affirmer l'unité à un moment où l'affaire du sergent déchaîne les passions en Israël. Une personne ayant tenté de perturber la manifestation a été arrêtée, selon la police
Les juges devraient prendre plusieurs semaines avant de prononcer leur peine contre le sergent qui encourt 20 ans de prison.
Des responsables politiques de droite -dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu- ont appelé à le gracier. Dans le tumulte post-verdict, le chef d'état-major, le général Gadi Eisenkot, a été la cible de menaces, certains partisans du sergent Azaria suggérant qu'il rejoindrait Yitzhak Rabin, en référence à l'ancien Premier ministre signataire des accords de paix d'Oslo avec les Palestiniens assassiné en 1995 par un extrémiste juif à Tel-Aviv. La neuvième personne arrêtée samedi est soupçonnée d'avoir participé à la campagne "haineuse" contre le chef d'état-major, qui avait poussé à la tenue d'un procès contre le sergent.
"Gadi, fais attention, Rabin cherche un copain", avaient scandé des dizaines de partisans d'Elor Azaria, dont des extrémistes de droite, après le verdict.
L'état-major et le général Eisenkot soutiennent le procès contre le sergent, au nom du respect par l'armée de valeurs morales et malgré l'appui dont bénéficie le soldat dans une partie de l'opinion et de la part d'éminentes personnalités politiques.


(08-01-2017 - avec les agences de presse)


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