vendredi 12 juin 2015

Israël : le PDG d'Orange tente d'éteindre l'incendie


La pression est de plus en plus forte sur Israël



Israël : le PDG d'Orange tente d'éteindre l'incendie 

jeudi 11 juin 2015

Le PDG du groupe français de téléphonie Orange est arrivé jeudi en Israël pour tenter de clore la vive controverse provoquée par ses propos sur un retrait de ce pays en proie à un intense débat sur les initiatives de boycott dirigées contre lui. Stéphane Richard devait au cours de ces deux jours en Israël rencontrer des responsables politiques ainsi que des salariés d'Orange, a indiqué le groupe à l'AFP sans préciser s'il s'entretiendrait le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Ce déplacement aux confins de l'économie, de la diplomatie et de la politique, vise à dissiper la tempête causée en Israël par les propos tenus par M. Richard lui-même le 3 juin au Caire. Il a provoqué une levée de boucliers en affirmant que son groupe retirerait sa marque d'Israël "demain matin" s'il ne s'exposait pas à de gros risques de demande de dédommagement de la part de l'opérateur israélien Partner.
Orange n'est pas opérateur en Israël mais permet à Partner d'utiliser sa marque et son image en vertu d'un contrat de licence courant jusqu'en 2025.
Le projet de désengagement de la marque a été instantanément interprété en Israël comme motivé politiquement et relevant de ce qui est dénoncé par une partie des Israéliens comme une vaste campagne de pressions internationales, de boycott et de délégitimation de l'Etat israélien. Ces questions dominaient déjà l'agenda israélien avant les déclarations de M. Richard.
Partner n'opère pas seulement en Israël, mais aussi dans les colonies israéliennes de Cisjordanie occupée, malgré le caractère illégal de la colonisation aux yeux de la communauté internationale. Pour une bonne part de l'opinion israélienne, M. Richard cherchait à dissocier Orange des activités de Partner.
Les relations entre Orange et Partner en Cisjordanie avaient été critiquées dans un rapport publié en mai par une coalition de deux syndicats et cinq ONG.
M. Richard s'est employé depuis le 3 juin à réparer les dégâts. Il a certifié à plusieurs reprises que le projet de retrait de la marque n'avait aucune raison politique, mais visait seulement à appliquer à Israël la stratégie globale de maîtrise totale de de la marque.
Israël est le seul pays au monde où le groupe a un contrat de marque avec une entreprise qui n'est pas une filiale.
S'exprimant dans la presse israélienne et même dans une lettre adressée à la ministre adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely (que le ministère israélien ne s'est pas privé de rendre publique), M. Richard a affirmé qu'il n'était pas question de se retirer d'Israël. Au contraire, Orange maintient "son engagement vis-à-vis d'Israël" par l'intermédiaire d'un programme d'accélérateur de start-ups et de deux filiales, a écrit M. Richard à Mme Hotovely.



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