samedi 20 juin 2015

L’eau n’est pas une source de profits comme les autres




L’eau n’est pas une source de profits comme les autres 

18 juin 2015

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, trouve inquiétante la rumeur voulant que la Ville de Roberval et le gouvernement du Québec cèdent à la tentation de faire de l’argent rapide en vendant l’eau potable du lac St-Jean au plus offrant.

« Le Québec a la chance de posséder des ressources d’eau potable en quantités importantes. Ce n’est pas une raison pour se lancer dans sa marchandisation improvisée juste parce que des clients chinois manifestent de l’intérêt. Est-ce que les impacts environnementaux, sociaux et économiques d’une telle exploitation à court et à long terme ont été considérés? Est-ce que les redevances sur l’eau sont suffisantes? Est-ce que le premier ministre et député de Roberval a des réponses à ces interrogations? », demande M. Khadir, rappelant que les accords de libre-échange actuel limitent les possibilités du Québec de contrôler adéquatement ses précieuses ressources.
 
On exploite déjà au Québec d’autres ressources de manière intensive avec de très faibles niveaux de redevance, ce qui entraine une véritable dépossession du peuple Québécois. « C’est le cas notamment de nos ressources minières, du bois et des petites centrales hydroélectriques, de notre électricité donnée aux alumineries, etc. Cette regrettable culture de soumission face aux entreprises extractivistes, qui a dominé les gouvernements libéraux et péquistes successifs, augure très très mal pour qu’on puisse compter sur des retombées réelles pour le Québec », a poursuivi M. Khadir.

Pour Québec solidaire, comme pour de nombreux Québécois et Québécoises, l’eau n’est pas un produit de consommation comme les autres. « C’est un bien commun, pas une vulgaire source de profit. L’eau est une ressource stratégique qu’on ne doit pas seulement penser à vendre, mais aussi à protéger. C’est une richesse collective qui appartient à tous. On ne peut pas laisser une compagnie l’acheter et l’exporter sans balises, mais surtout sans réflexion globale », a conclu le député de Mercier.

Dans son programme, Québec solidaire s’engage à contrer l’appropriation indue de cette ressource vitale à la vie en procédant comme suit :

« L’eau douce, qu’elle soit de surface ou souterraine, doit être considérée comme un bien commun non-marchand accessible à tous et toutes mais n’appartenant à personne; et son accès, comme un droit fondamental dont l’État doit être le gardien.

L’eau utilisée par les commerces et les industries doit être considérée comme étant un bien public « prêté » et doit donc être sujette à des redevances en plus d’être convenablement traitée après son utilisation.

Assurer un investissement suffisant et strictement public dans les infrastructures de transmission et d’épuration de l’eau.

Appliquer le principe de précaution dans la gestion de l’eau ».


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