dimanche 14 juin 2015

Tanzanie: la censure protège les braconniers, pas les éléphants !


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Tanzanie: la censure protège les braconniers, pas les éléphants ! 

Début de l'action : 10 juin 2015

 65.000 éléphants ont été abattus par des braconniers ces cinq dernières années en Tanzanie. Alors que le nombre d’éléphants s’effondre dans le pays, le gouvernement tanzanien vient de voter des lois empêchant aux écologistes de publier les chiffres de leurs études sur le braconnage. Obtenons l’abrogation de ces lois injustifiables !

Il ne reste plus que 58.000 éléphants en Tanzanie. Au cours des cinq dernières années, leur population a perdu 65.000 individus dans le pays africain, soit une chute de 60%. Au lieu de chercher de nouvelles méthodes pour éradiquer le fléau du braconnage, le gouvernement tanzanien semble plutôt vouloir agir à dissimuler son ampleur.

La Tanzanie vient ainsi de voter des nouvelles lois réprimant la diffusion d’informations critiques. La loi sur les statistiques rend dorénavant illégale la publication de données non gouvernementales. La loi sur la cybercriminalité interdit de son côté de diffuser sur internet des informations jugées fausses ou diffamatoires par le gouvernement tanzanien. Même la simple réception de ce genre d’informations est criminalisée.

Les organisations écologistes utilisent beaucoup les réseaux sociaux dans leur lutte contre le braconnage et le commerce de l’ivoire. Fort de ces nouvelles lois, le gouvernement tanzanien aura la capacité de stopper l’action des activistes et de faire condamner ces derniers à des peines de prison ferme.

Le gouvernement tanzanien fait d’ailleurs pression en ce moment même contre la publication des premiers résultats d’un recensement d’éléphants effectué dans le cadre du projet „Great Elephant Census“. Ces nouveaux chiffres sont très alarmants : la population d’éléphants se serait effondrée dans le Parc National de Ruaha et les aires protégées voisines, leur nombre passant de 20.000 animaux en 2013 à 8.500 en 2014. Aujourd’hui, ils ne resterait plus que 4.200 éléphants.

Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait tomber la fièvre. Le braconnage ne peut pas être un secret d’état. Demandons au gouvernement de la Tanzanie d’abroger ses lois de censure de la presse et des ONG.

Aux autorités de la Tanzanie

Les nouvelles lois sur les statistiques et sur la cybercriminalité entravent la liberté de la presse et l'action des ONG. Merci de les abroger au plus vite !

LETTRE DE LA PÉTITION:

Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-Président,
Monsieur le Premier ministre,
Madame / Monsieur le juge,


Je viens de prendre connaissance des lois sur les statistiques et sur la cybercriminalité venant d’être adoptées par la Tanzanie. Ces nouvelles lois vont empêcher les Tanzaniens de partager leurs idées, de mener des recherches indépendantes, d’exprimer publiquement et pacifiquement leurs opinions divergentes ainsi que de voter sans crainte de fraudes lors des élections.

Ces lois n’ont pas leur place dans une démocratie. Elles mèneront la Tanzanie sur une voie dangereuse et ne feront qu’entraver les progrès économiques et éducatifs du pays.

Les lois répressives incitent aux abus. Fort de ces nouvelles lois, un gouvernement mal intentionné, peu importe de quel parti, pourra faire pression et réprimer à sa guise journalistes, chercheurs et activistes. L’histoire montre que les sociétés ouvertes à la critique sont plus résilientes et plus stables.

C’est en tant qu’ami de la Tanzanie, de défenseur de son peuple et de son patrimoine que je vous exhorte à agir avec sagesse et prudence et de protéger la liberté en Tanzanie. Je considère vos nouvelles lois comme une atteinte aux droits humains et à la protection de l’environnement.

J’attends de votre pays de respecter les droits humains et de garantir la liberté d'expression et de la presse. Je vous encourage à garantir aux générations futures un héritage de liberté dont elles seront fières. Je vous demande en conséquence d’abroger ou de modifier les lois sur les statistiques et sur la cybercriminalité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, Monsieur le Premier ministre, Madame / Monsieur le juge, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.


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