dimanche 20 avril 2014

Gabriel García Márquez est mort



Gabriel García Márquez est mort 

vendredi 18 avril 2014, par La Rédaction

Le Prix Nobel colombien de littérature Gabriel García Márquez, considéré comme l’un des plus grands écrivains de langue espagnole, est mort jeudi à son domicile de Mexico des suites d’une pneumonie, a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos. "Cent ans de solitude et de tristesse pour la mort du plus grand Colombien de tous les temps", a indiqué Juan Manuel Santos sur son compte Twitter. "Les géants ne meurent jamais", a-t-il ajouté.

Quelques minutes plus tôt, le journaliste de la chaîne mexicaine Televisa Joaquin López-Dóriga avait annoncé - également sur Twitter - que l’écrivain âgé de 87 ans était "décédé à son domicile de Mexico" aux côtés de son épouse et de ses deux fils. Ces derniers jours, il se trouvait, selon sa famille, dans un état de santé "très fragile". Le 8 avril, il avait quitté un hôpital de Mexico après y avoir subi huit jours de traitement pour une pneumonie.

Le plus Colombien des auteurs latino-américains se sera finalement éteint à Mexico, à 87 ans. Pas aussi vieux que ses personnages parfois multiséculaires, pas aussi seul non plus. Au fond, qu’importe où il est mort, El Gabo appartenait à toute l’Amérique latine, dont il a définitivement bouleversé la création littéraire dans les années 1960.

Rien, pourtant, ne semblait destiner le petit Gabriel, né à Aracataca, en Colombie, d’un père télégraphiste puis pharmacien, à une carrière de romancier. Rien, sauf des éléments biographiques que l’on retrouvera dans toute son oeuvre. Ainsi grandit-il avec sa grand-mère, Doña Tranquilina Iguarán Cotes de Márquez, femme de caractère trouvant normal l’anormal, côtoyant fantômes et prémonitions, que l’on reconnaîtra sous les traits d’Ursula Buendía dans Cent Ans de solitude. Son père, Gabriel Eligio, et sa mère, Luisa Santiaga Márquez, amoureux fous, ont dû vaincre la résistance des parents de Luisa pour se marier, thématique principale de L’Amour aux temps du choléra. Son grand-père, "Papa Lelo", lui raconta mille fois l’histoire du "massacre de la bananeraie", lorsque l’armée colombienne tira sur des grévistes de l’United Fruit Company, scène irréelle contée dans Cent Ans de solitude. Ce fut aussi lui qui lui fit découvrir l’existence de la glace, moment qui occupe les premières pages du roman...

Il commence comme journaliste

Après une enfance dans cet univers familial fantasque, García Márquez suit des études de droit à Bogotá, ville froide et andine à laquelle il se sent étranger, à mille lieues de sa Caraïbe natale. Il commence à s’adonner à la littérature en écrivant une nouvelle, La Troisième Résignation, publiée dans le quotidien El Espectador. À Cartagena, où il est allé poursuivre ses études, il n’obtiendra pas son diplôme, mais se découvre une nouvelle passion : le journalisme. Il chronique dans le journal El Universal, qui vient d’être fondé, et pour El Heraldo. C’est aussi à Cartagena qu’il rencontre les écrivains du groupe de Barranquilla et engloutit les oeuvres de Virginia Woolf, James Joyce et William Faulkner, dont il s’inspirera pour écrire. En 1955 est publié son premier roman, Des Feuilles dans la bourrasque, qui fait apparaître le fictif Macondo pour la première fois, archétype du village latino-américain. Lui est envoyé comme correspondant en Europe. Il a en effet publié un article remettant en cause la version officielle du naufrage d’un navire de guerre colombien, le Caldas, ce qui lui a valu des menaces. De son expérience de journaliste, El Gabo tire une précision de reporter qui donnera toujours un relief particulier à ses romans.

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