lundi 17 mars 2014

PKP, ministre du Tourisme ?



PKP, ministre du Tourisme ?

Françoise David
13 mar 2014


Jusqu’à il y a quelques heures seulement, on se serait cru en pleine campagne référendaire. Un milliardaire nouvellement candidat, poing droit levé, qui fait une profession de foi souverainiste. De l’autre côté de la clôture, on a un chef de l’opposition qui se comporte en chef du camp du Non.

Coup de théâtre : voilà qu’aujourd’hui même, Mme Marois nous annonce que nous ne sommes pas en campagne référendaire . Que nous sommes bel et bien dans une élection tout ce qu’il y a de plus normale, où l’on élit un gouvernement et des députés d’opposition. Fort bien. Bienvenue dans la réalité, Mme Marois.

Depuis l’annonce de la candidature de M. Péladeau, le Parti québécois essaie de faire taire toute critique venant des rangs souverainistes, au nom de l’unité du camp du Oui. Jean-François Lisée, entre autres, ne ménage aucun effort pour réduire au silence le début d’une ombre d’un commentaire critique.

Le Parti québécois n’a aucun échéancier clair pour l’atteinte de la souveraineté et ils nous parlent d’unité. Autant discuter du sexe des anges. Quant à M. Couillard, il se cantonne dans un fédéralisme de fermeture. Comme s’il cherchait à se réincarner en Capitaine Canada. Sur la question de l’avenir du Québec, M. Legault est partout et nulle part à la fois.

Si nous sommes dans une élection normale, il faut analyser à froid les projets des différents partis. J’oserais dire qu’il faut les analyser avec notre tête. La réalité bien concrète, et un peu triste à vrai dire, est la suivante : en l’espace de quelques heures, le Parti québécois a retiré le renforcement des mesures anti lockout, toute référence qui a trait au syndicalisme de sa plateforme électorale et annoncé la candidature d’un magnat de la presse, propriétaire de 40% des médias québécois, au passé antisyndical. C’est ça, la réalité.

Les faits sont têtus, comme le dit l’adage. Le fait est que, contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire, M. Péladeau a sans aucun doute négocié un poste de ministre à caractère économique. Le voyez-vous au Tourisme ? Aux Services sociaux ? Moi non plus.

Ce sera les Finances ou le Conseil du Trésor. Ça pourrait aussi être la Politique industrielle. Trois ministères d’une importance capitale. L’un prévoit les revenus et les dépenses, un autre tient les cordons de la bourse et est responsable des négociations avec le secteur public. PKP a l’un de ces ministères, c’est plus d’austérité, moins d’argent pour les services publics et des coupes dans les ministères, déjà à bout de souffle. Parlez-en aux employés du secteur public.

Pas de doute, le PQ, ça vient maintenant avec PKP. Un homme aussi puissant, ça déplace de l’air. Ça met son poing sur la table. Ça ne négocie pas. Ça exige. Vous le voyez, négocier avec les salariés du secteur public ? L’idée même devrait faire frissonner les 600 000 travailleurs et travailleuses des services publics.

Je le répète. Il n’y a pas de référendum à l’horizon. Le 7 avril, il faudra donc voter en toute connaissance de cause. Analyser les personnes et les programmes. Il faudra voter avec sa tête.

Québec solidaire vous propose d’élire des hommes et des femmes qui sauront résister à l’austérité et au démantèlement des services publics. Qui diront OUI à un Québec souverain, plus vert, plus juste et plus solidaire.

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