lundi 19 janvier 2015

L'ONU tente le pari de réunir les parties en conflit en Libye


Tout un défi !



L'ONU tente le pari de réunir les parties en conflit en Libye 

mercredi 14 janvier 2015

Des parties en conflit en Libye se rencontrent mercredi à Genève sous l'égide de l'ONU pour tenter de trouver une solution à la grave crise politique et aux violences qui menacent de faire basculer le pays dans une guerre ouverte.
"Il s'agit d'une occasion que les Libyens ne peuvent pas se permettre de manquer", a déclaré mardi la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. "C'est la dernière chance de succès" et "il n'y a pas d'alternative au dialogue", a-t-elle averti.
L'objectif de cette réunion est de tenter de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Le pays est passé sous la coupe de milices d'ex-rebelles qui se disputent les territoires de ce vaste pays désertique et la manne pétrolière.
La situation s'est aggravée ces derniers mois avec deux gouvernements et deux Parlements parallèles, et les deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi (est), sont tombées entièrement ou partiellement aux mains de milices.
Bernardino Leon, le Représentant Spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la mission de l'ONU (Misnul), a précisé que "toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques" avaient été invitées à Genève.
La Misnul a fait état de la participation de membres du Parlement reconnu par la communauté internationale, dont certains qui le boycottent, de personnalités de la société civile, dont des femmes, et de membres des gouvernements provisoires précédents.
Des membres du Parlement sortant, le Congrès général national (CGN), basé à Tripoli ont été invités mais étaient toujours attendus a Genève.
L'analyste politique Mohamed al Ferjani estime toutefois que ce dialogue risque d'"échouer car l'ONU n'a pas choisi les bons acteurs". "Les participants sont des politiciens et n'ont aucune influence ou présence sur le terrain", a-t-il précisé à l'AFP, en soulignant que ni le général Khalifa Haftar ni "Fajr Libya" n'ont été invités.
"Fajr Libya" est la coalition formée de milices, notamment islamistes, qui contrôle la capitale depuis août. Elle a accusé dans un communiqué l'ONU de vouloir "internationaliser" le conflit.
Le général à la retraite Haftar, personnalité controversée, a lancé ces derniers mois une opération pour reprendre Benghazi aux mains des groupes armés islamistes qui contrôlent la ville.
- Menace jihadiste -



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