mercredi 7 octobre 2015

Frais accessoires en santé : la grande tromperie du ministre « Au lieu d’améliorer l’accès pour tous, Barrette nous enfonce dans la médecine à deux vitesses », Amir Khadir






Frais accessoires en santé : la grande tromperie du ministre « Au lieu d’améliorer l’accès pour tous, Barrette nous enfonce dans la médecine à deux vitesses », Amir Khadir 

5 octobre 2015

En commission parlementaire sur le projet de loi 20, le docteur Amir Khadir de Québec solidaire a dénoncé le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui semble déterminé à légaliser les frais inacceptables que les médecins facturent en double aux patients qui fréquentent leurs cliniques.
 
« C’est une incroyable tromperie. Le ministre se sert d’un projet de loi sur l’accès aux soins de santé pour favoriser un système de santé à deux vitesses : une pour les riches qui auront les moyens de se faire soigner et une autre pour le monde ordinaire qui devra pâtir sur les listes d’attente. Quand on devient ministre, on choisit de protéger la population, pas son ancien ordre professionnel ! », insiste M. Khadir.
 
« Les frais accessoires de bureaux, facturés par une minorité de cliniques dans l’illégalité, sont déjà inclus dans le paiement majoré que reçoivent les médecins qui pratiquent dans des bureaux privés. Ces frais sont en fait une double facturation, illégale et immorale, car les Québécois paient déjà pour tout ça via leurs impôts. Le ministre vient maintenant de normaliser le vol et encourage une médecine à deux vitesses alors que le consensus au Québec c’est qu’on veut un système amélioré avec un accès égal et rapide pour tous et toutes», s’indigne le député de Mercier.
 
«Le pire dans cette arnaque, c’est que non seulement le ministre contribue à répandre une pratique qui était le fait d’une minorité de médecins (du fait de son illégalité), mais en déresponsabilisant les médecins, il les met à l’abri des poursuites en vertu de la loi Canadienne qui continue de s’appliquer. Cela fera porter au gouvernement du Québec la responsabilité de millions de dollars de poursuite aux frais des contribuables.»
 
À l’instar de l’avocat Jean-Pierre Ménard qui invitait la semaine dernière la ministre fédérale de la Santé à intervenir auprès de son homologue québécois, le député solidaire s’inquiète des répercussions de cette décision de légaliser les frais accessoires. « Souvenons-nous qu’à chaque fois que des citoyens ont contesté des frais accessoires en cours, ils ont eu raison et le gouvernement a dû payer des millions de dollars. Et cela, c’est sans compter la possibilité que le fédéral coupe d’autant ses transferts au Québec si le ministre impose des frais aux patients. Combien nous coûtera la mégalomanie du ministre Barrette? »


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