dimanche 18 octobre 2015

Intégration sociale – Québec solidaire et le milieu communautaire décrient la réorientation du programme PAAS Action




Intégration sociale – Québec solidaire et le milieu communautaire décrient la réorientation du programme PAAS Action 

15 octobre 2015

La députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, et quatre groupes communautaires demandent au gouvernement de venir en aide aux organismes touchés par la réorientation dans le programme Action des programmes d’aide et d’accompagnement social (PAAS).

En octobre 2014, le MESS annonçait des compressions de 2 millions de dollars dans le programme PAAS Action qui ont forcé la dénaturation du programme, autrefois orienté vers l’intégration sociale : une fin en soi pour la plupart de ses participants. Aujourd’hui, de nouveaux critères d’admissibilité ferment la porte aux personnes trop éloignées du marché de l’emploi et compromettent les organismes qui comptent sur le programme. Avec Mme David, le RACOR en santé mentale, Main forte, le Déclick et Diners Saint-Louis ont tenu à dénoncer cette réforme.

« Pour les personnes vulnérables qui avaient accès au programme, PAAS Action servait de levier pour briser l’isolement. Aujourd’hui, Emploi Québec leur dit qu’ils ne sont pas réintégrables et les expulsent du programme. Malgré les dires du ministère, la mission même de PAAS Action est compromise. C’est de l’attrition pure et simple, qui a de graves conséquences humaines et sociales. Encore une fois, c’est les plus vulnérables qui paient pour le déficit zéro ! » déclare Françoise David, députée de Gouin.

Selon les organismes touchés, 95% des participants actuels au programme souffrent de lourdes contraintes à l’emploi (handicaps sévères, schizophrénie, TED, déficiences intellectuelles, entre autres). Pour les quelques 5100 participant.e.s au programme, PAAS Action est un moyen de sortir de l’isolement, de les valoriser et de les rendre fonctionnelles en société.

Depuis la réforme du programme, plusieurs organismes accompagnant les participants au programme PAAS Action perdent l’expertise de personnes qui avaient accumulé des années d’expérience. En outre, les participants expulsés ou inadmissibles sont laissés à eux-mêmes, engendrant des coûts sociaux collatéraux importants – notamment en santé.

« PAAS Action doit renouer avec sa vocation première : accompagner des gens qui ne peuvent pas retourner sur le marché du travail. Québec doit financer adéquatement le programme et le rapatrier sous la gouverne du ministère de la Santé. Dans l’immédiat, Emploi Québec doit référer plus de participants au lieu de leur fermer la porte. De nombreux organismes dépendent du programme, sans parler des gens vulnérables qu’ils desservent. Pour eux et elles, 130$ par mois et 20 heures de travail par semaine, ça fait toute la différence du monde. Se doter d’une vraie démarche d’insertion sociale, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité ! » affirme Mme David.


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