mercredi 29 juillet 2015

Israël : Grenades assourdissantes jetées sur des enfants de 11 ans !


Je partage la copie complète de l'Article par solidarité avec le peuple palestinien:



Israël : Grenades assourdissantes jetées sur des enfants de 11 ans ! 

27 juillet 2015

L’ONG Human Rights Watch vient d’en apporter la preuve : l’armée d’occupation lance des grenades sur de jeunes enfants palestiniens, les étrangle, les passe à tabac, et les contraint à des aveux forcés de jets de pierres.

Un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW), qui accuse l’armée israélienne de "soumettre les enfants prisonniers palestiniens à des étranglements*, des passages à tabacs, des fouilles aux corps et des aveux forcés", tombe au lendemain d’une nouvelle loi approuvée par le Parlement israélien, autorisant des peines allant de 10 à 20 ans pour jets de pierres par des Palestiniens sur leurs terres.

"Les accusations de jets de pierres sont utilisées quotidiennement par les forces israéliennes comme prétexte pour arrêter, torturer, emprisonner et même tuer des Palestiniens en toute impunité", écrit Human Rights Watch.
### "En utilisant le prétexte de jets de pierres, les forces israéliennes « ont étranglé des enfants, leur ont jeté des grenades assourdissantes, les ont battu lors de gardes à vue, menacés et interrogés sans la présence de parents ou avocats, et ont caché aux parents le sort subi par leurs enfants", peut-on lire dans ce rapport.


HRW rapporte notamment les cas de quatre garçons originaires de Jérusalem-Est, âgés de 11, 12 et 15 ans, de même que celui d’une fillette de 14 ans et d’un garçon de 15 ans originaires d’autres zones de Cisjordanie occupée.

Ainsi, il est désormais avéré que la "police des frontières israélienne" (Elles sont où ces frontières ? Ndlr) a jeté une grenade assourdissante sur un enfant de 11 ans, Rashid S. adans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est, en novembre dernier. Puis , ils l’ont étranglé, lui ont déchiré son t-shirt et sa veste et l’ont arrêté, l’accusant d’avoir jeté des pierres.

« J’ai couru en direction de la mosquée mais ils ont jeté une bombe assourdissante qui m’a fait tomber au bas des escaliers et ils m’ont attrapé par le t-shirt. Ils m’ont pris par le cou et m’ont poussé face contre terre », a témoigné Rachid.

Tout en le traînant pour l’interroger avec un sac noir sur la tête, les soldats israéliens le frappèrent au tibia, le menacèrent de coups encore plus violents, et le laissèrent torse nu dans le froid, durant une heure.

Une pratique désormais éprouvée par Israël, qui avait enfermé des enfants prisonniers palestiniens dehors dans des cages en fer, pendant une tempête hivernale sévère en 2013.


Nombreux parmi ces enfants ont été forcés de signer des confessions en hébreu, une langue qu’ils ne parlent pas. Dans certains cas, les enfants ont été isolés de leurs parents pendant des mois, souligne le rapport de cette ONG.

Aucun endroit n’est sûr pour ces enfants, pas même les cours d’écoles.

Ahmad Abu Sbitan, 11 ans, a été étranglé par la police israélienne des frontières au moment où il se faisait arrêter en face de son école à Jérusalem-Est. Un homme de 22 ans, Muhammad, qui tenta de désamorcer la situation, a également été détenu, a subi par la suite, une fouille au corps et a été frappé par les israéliens en face d’Ahmad.

Alors qu’il attendait le bus après l’école dans la vieille ville de Jérusalem, un garçon de 12 ans nommé Mohmmed Khatib a été violemment arrêté. Un officier israélien « a attrapé l’arrière de ma veste et m’a soulevé, j’étouffais », raconte Mohammed à HRW.


Lorsqu’ils interrogèrent Mohammed, ils ont interdit à son père, un vidéo-journaliste du nom de Rami, de le voir. Après huit heures d’épouvante durant lesquelles ils menacèrent, humilièrent, et frappèrent l’enfant, la police le laissa partir mais pas avant d’avoir justifié leur brutalité en déclarant au père qu’ils cherchaient un lanceur de pierres suspect qui portait un t-shirt bleu de la même couleur que l’uniforme d’écolier de Mohammed.

Terroriser les adolescents

Les forces israéliennes ont terrorisé ces enfants à un tel degré que certains d’entre eux sont allés jusqu’à envisager le suicide. Tel a été le cas de Fares Shyukhi âgé de 15 ans.

Fares a été fouillé au corps, giflé, frappé, menacé et emprisonné par les forces israéliennes en mars dernier pour avoir soi-disant jeté des pierres et un cocktail Molotov sur une colonie avoisinant Jérusalem-Est. Relâché le mois suivant et placé indéfiniment en résidence surveillée, la police israélienne des frontières continua de le menacer.

Il a été à nouveau emprisonné en octobre 2014 après avoir manqué de se présenter à une audience et relâché puis placé en résidence surveillée, dans une forme moins restrictive, en janvier de cette année, et ce, uniquement après être devenu suicidaire. Sa résidence surveillée a été levée en mars cette année mais la police israélienne l’a détenu deux fois depuis, utilisant une fois à la violence.

Lorsque Malak Al-Khatib, 14 ans, a été arrêtée en décembre près du village de Beitin en Cisjordanie, les soldats israéliens l’ont roué de coups, lui ont piétiné la nuque et l’ont frappée avec un bâton jusqu’à la rendre inconsciente. Sans informer ses parents, ils la transportèrent vers le commissariat pour un interrogatoire durant lequel ils hurlèrent sur elle et la menacèrent de porter atteinte à elle et sa famille si elle n’avouait pas avoir jeté des pierres, ce qu’elle signa en hébreu, une langue qu’elle ne comprend pas.

En violation de la quatrième convention de Genève, Israël détient Malak à l’intérieur d’Israël. En conséquence, sa famille n’a pas été autorisée de la voir ou de lui parler durant la totalité des 64 jours qu’elle a passé en détention israélienne parce que les Palestiniens de Cisjordanie sont interdits d’entrée en Israël. Un garçon palestinien de 15 ans a, de la même manière, été privé de visites familiales ou d’appels téléphoniques durant les 110 jours qu’il a passés en détention.

Un comportement cruel

Le rapport de HRW n’est que le plus récent à détailler les tendances cruelles des arrestations, tortures et emprisonnements d’enfants palestiniens, s’ajoutant aux montagnes de preuves qui se sont entassées ces dernières années.


Un rapport de l’UNICEF publié en 2013 a établi que des traitements cruels avaient été subis par plus de 7000 enfants palestiniens, et qu’ils étaient « répandus, systématiques et institutionnalisés », avec des enfants « réveillés agressivement au milieu de la nuit par plusieurs soldats armés, emmenés de force dans des centres d’interrogatoire, ligotés, les yeux bandés, privés de sommeil, et dans un état de peur extrême. »

Un rapport dévastateur publié par le Defense Children International (DCI) a prouvé que « 2014 n’a accordé aucun répit aux enfants palestiniens, qu’ils vivent dans des zones résidentielles, dans la bande de Gaza, ou simplement sur le chemin de l’école. » Les arrestations, tortures et assassinats n’ont pas uniquement continué mais ont l’air d’avoir augmenté en férocité.


Soldats se prenant en photo avec une fillette qu’ils ont arrêtée

Le mois dernier, quelques membres du Congrès américain ont envoyés une lettre au Secrétaire d’Etat John Kerry exigeant que pression soit faite sur Israël pour qu’il mette un terme à son "traitement systématique cruel, inhumain et dégradant » des enfants palestiniens. La lettre a été signée par 18 membres de la Chambre des Représentants, une rare rupture du silence mafieux imposé par le lobby israélien au Congrès américain.

HRW souligne que le soutien militaire américain inconditionnel envers Israël le rend complice de ces abus, violant à la fois le Pacte International relatif aux droits civils et politiques ainsi que la Convention relative aux droits de l’enfant. « Étant le plus grand fournisseur militaire d’Israël, les États-Unis devraient frapper fort pour faire cesser ces pratiques ", déclare la directrice de HRW Moyen Orient, Sarah Leah Whitson.

Malheureusement, la roue tourne beaucoup trop lentement pour les enfants palestiniens qui sont perpétuellement placés dans la ligne de mire de la machine de guerre d’Israël.
Comme Leah Whitson le souligne, « Israël a été averti pendant des années que ses forces de sécurité violent les droits des enfants palestiniens dans les territoires occupés, mais le problème persiste. » Aussi longtemps qu’Israël pourra compter sur le soutien des pays les plus puissants du monde, il continuera de violer sans complexes les droits fondamentaux des enfants palestiniens dans l’impunité la plus totale.


Technique d’étranglement arrière consistant à empêcher le renouvellement d’oxygène dans le sang en comprimant la trachée.

(Traduit par Fadoua pour CAPJPO-EuroPalestine)

Source : electronicintifada.net/blogs/rania-khalek/israel-threw-stun-grenade-11-year-old-human-rights-watch

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CAPJPO-EuroPalestine



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